Le Journal de
Trois-Rivières
15 avril 2006
Deux ans Après
avoir provoqué la mort de son fils
Johanne Delorme est
acquittée
Par
Pascal
Bernier Robidas
Presque
deux ans après l¹accident fatal qui a coûté la vie au petit
Maxime Delorme, qui aurait 4 ans, Johanne, sa mère, a été
acquittée des trois chefs d¹accusation de facultés
affaiblies qui pesaient contre elle.
La décision du juge Gilles Bergeron, lorsqu¹elle est tombée
lundi dernier, a provoqué tout un émoi du côté de la famille
du père qui s¹est séparé depuis les tristes événements.
Rappelons que Johanne Delorme, le 19 mars 2004, avait perdu
la maîtrise de son véhicule sur la route 153, à Yamachiche.
Cette dernière avait frappé un poteau électrique. Son fils
de 3 ans, assis à l¹arrière, est mort sur le coup. Des tests
d¹alcoolémie avaient pourtant démontré que Mme Delorme avait
119 mg d¹alcool par 100 mg de sang, soit un taux dépassant
une fois et demie la limite permise.
Devant la gravité des événements, tous s¹attendaient à ce
que le tribunal soit sévère à l¹endroit de la mère de la
petite victime.
Le juge a toutefois conclu que la femme n¹avait pas agi
comme une personne en état d¹ébriété parce qu¹elle s¹était
dépêchée de prendre son fils dans ses bras pour chercher des
secours.
La famille du conjoint indignée
Pour sa part, la famille du conjoint était complètement
dépassée par les événements. Même si la preuve hors de tout
doute raisonnable n¹a pas pu être établie, elle considère
que Johanne Delorme aurait dû recevoir une sentence.
«Elle a eu la bénédiction de la Cour. Je suis découragé de
la justice. Ça ne se peut pas! Elle va me faire mourir cette
crisse de chienne. Ils lui ont presque donné une médaille
pour la récompenser!», a tonné Claude Goyette, le grand-père
de la jeune victime.
«Je n¹ai pas seulement perdu mon petit-fils dans tout ça.
J¹ai perdu beaucoup plus. C¹était mon amour propre.»
Pour sa part, la Couronne a fait savoir qu¹elle étudierait
la possibilité d¹aller en appel de la décision.
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