Le Journal de
Trois-Rivières
28 janvier 2006
Les relations de travail en cause?
Est-ce que
les relations de travail sont assez mauvaises chez Les
Aliments Lucyporc de Yamachiche pour que des employés logent
des alertes à la bombe en guise de moyens de pression ou
est-ce simplement un ancien employé frustré qui s'amuse aux
dépens de l'usine d'abattage de porcs.
Patrick Jean
patrick.jean@hebdosquebecor.com
La question se pose considérant que plusieurs employés,
questionnés au hasard alors qu'ils faisaient le pied de grue
pour la deuxième matinée consécutive dans le stationnement
d'une entreprise voisine, qualifient les relations de
travail de passables, voire médiocres.
D'ailleurs,
plusieurs d'entre eux n'ont pas apprécié la réaction de
l'employeur lors de la première alerte à la bombe, mercredi.
«Nous sommes restés à l'intérieur pendant de longues
minutes. Ils nous ont obligés de terminer ce qui était sur
la chaîne de production et de nous changer avant de sortir»,
lance l'une des employés de la chaîne d'abattage.
«Les cochons et
la production étaient plus importants que nous», ajoute un
de ses collègues.
La
production plus importante que les employés?
D'ailleurs,
Carol Larrivée, responsable de la santé et de la sécurité au
sein du syndicat, indique qu'il a souvent demandé à la
direction de mettre de l'avant un plan d'évacuation
d'urgence, mais que rien n'est fait.
Photo
PATRICK JEAN
YVON BILODEAU, membre de
l'exécutif du syndicat des employés d'Aliments
Lucyporc, croit que tout va bien entre les employés
et les patrons. |
«Ils
ont mis 12 à 15 minutes avant de nous aviser qu'il y
avait une alerte à la bombe. Il a fallu que nous
terminions notre travail avant de pouvoir évacuer.
S'il y avait eu une vraie bombe, nous serions tous
morts», lance-t-il avec conviction.
Tout
va bien
Yvon
Bilodeau tient quant à lui un tout autre discours.
Le membre de l'exécutif syndical, pour plusieurs
employés, semble se ranger plus du côté de
l'employeur que des quelque 170 employés.
«Tout
va bien à l'intérieur. Les relations de travail sont
bonnes. Il y a bien des petits problèmes à régler
sur le plan de la sécurité, mais ils se règlent tous
tranquillement. L'on ne peut pas tout faire en même
temps», a-t-il relaté au Journal de Trois-Rivières.
Selon
toute vraisemblance, le plaisantin est certainement
un ancien employé de l'entreprise frustré de s'être
fait mettre à la porte.
D'ailleurs, il
semble, selon plusieurs employés, qu'Aliments
Lucyporc est une entreprise où le roulement de
personnel est particulièrement élevé. Sans compter
qu'il y a beaucoup d'employés qui se retrouvent sur
la CSST. |
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