Le Nouvelliste 27 janvier 2006

Une seconde alerte à la bombe chez Aliments Lucyporc

Nancy
Massicotte
Yamachiche — L'abattoir Aliments Lucyporc de Yamachiche a été la cible, hier matin, d'une seconde alerte à la bombe en deux jours.

À 7 h 30 hier matin, le service 9-1-1 a reçu un appel téléphonique concernant la présence d'un engin explosif à l'intérieur de l'abattoir, situé sur le chemin Canton sud.

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 L'épisode de la veille s'est donc répété. Les quelque 170 employés ont ainsi été évacués pendant trois heures. Des fouilles ont été effectuées par la Sûreté du Québec mais encore une fois, elles ont été vaines. Aucun colis suspect n'a été retrouvé.

Mercredi matin, vers 8 h, une alerte à la bombe non fondée avait également entraîné l'évacuation de l'abattoir. Les employés avaient pu reprendre leur travail à 10 h 30.

Une enquête est présentement menée par la Sûreté du Québec. Pour l'instant, les policiers n'ont pas été en mesure de retrouver le ou les auteurs de ces fausse alertes.

Ils ont cependant appris que les deux appels téléphoniques avaient été logés dans des cabines téléphoniques de Trois-Rivières. L'appel de mercredi a été fait dans le secteur Pointe-du-Lac; celui d'hier dans une cabine de Trois-Rivières. Les techniciens du service d'identité judiciaire ont scruté à la loupe ces cabines pour y trouver des indices. «Nous n'avons pas encore ciblé les motifs pouvant expliquer ces fausses alertes à la bombe. Toutes les avenues sont donc envisagées par les enquêteurs», a indiqué l'agent aux affaires publiques de la SQ, Pierre Rivard.

Mercredi matin, après la première alerte à la bombe, des employés avaient pointé du doigt un climat de travail difficile et des congédiements fréquents. Certains d'entre eux avaient également dénoncé l'attitude de l'employeur qui refuserait de mettre en application le plan d'évacuation de l'usine. Les employés avaient dû attendre une quinzaine de minutes avant de pouvoir quitter l'usine. Hier par contre, ils ont été invités à quitter les lieux sans perdre une seule minute.

Le directeur de l'usine, Denis Levasseur, a de nouveau refusé de commenter cette affaire. Il a tout au plus mentionné que l'usine collaborait avec la Sûreté du Québec dans le cadre de l'enquête et qu'elle avait pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité de ses employés.

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