Situation de légitime défense
pour les policiers ?
L'enquête sur la mort de Gilles
Lamy se poursuit
NANCY MASSICOTTE
Trois-Rivières
D'ici à trois semaines, le Service de police de la Ville de
Montréal devrait avoir terminé son enquête sur la mort de Gilles
Lamy, abattu le 29 septembre par des policiers de l'escouade
tactique de la Sûreté du Québec à sa résidence de Yamachiche.
Gilles Lamy |
Le rapport sera alors remis au substitut du procureur
général qui devra alors décider si les policiers ont mal agi
dans ce dossier et si des accusations peuvent être portées.
Rappelons que le 29 septembre, Gilles Lamy s'était barricadé
dans sa résidence du boulevard Duchesne. Les policiers de la
Sûreté du Québec s'étaient rendus sur les lieux à 19 h 15
après que des coups de feu eurent été tirés en direction de
la maison d'un voisin. Quelque 24 heures plus tard, l'homme
était abattu par les policiers du Groupe d'intervention
tactique.Selon les informations recueillies par le SPVM,
qui mène l'enquête par souci de transparence, Gilles Lamy
serait sorti de sa maison et aurait pointé son arme en
direction des policiers sans toutefois faire feu. |
À ce stade-ci de l'enquête, le responsable de la section
des crimes majeurs du Service de Police de la ville de
Montréal (SPVM), Richard Dupuis, croit que les policiers ont
agi en légitime défense. «Compte tenu de la façon qu'ils
étaient positionnés par rapport à Gilles Lamy, ils se sont
sentis en danger quand il a pointé son arme en leur
direction», a-t-il indiqué.
Dans le cadre des négociations avec Gilles Lamy, les agents
de l'escouade tactique s'affairaient en effet à déposer un
micro sur le balcon de sa résidence. «Ils n'étaient pas
capables de négocier avec lui par téléphone. Dans pareil
cas, ils utilisent un micro muni d'un haut-parleur. Ce
dernier est déposé non loin, de façon à ce que les policiers
puissent l'entendre parler. À deux reprises, M. Lamy a
arraché le fil du micro. Les agents sont retournés une
troisième fois pour réparer le micro et l'installer de
nouveau. C'est à ce moment que Gilles Lamy est sorti sur le
balcon et a pointé son arme. Une quinzaine de pieds les
séparaient», a-t-il expliqué. |
PHOTO: KRYSTINE BUISSON
Le 29
septembre dernier, Gilles Lamy s'était barricadé dans sa
résidence du boulevard Duchesne. Quelque 24 heures plus
tard, l'homme était abattu par les policiers du Groupe
d'intervention tactique. |
Le commandant Dupuis a cependant refusé d'en dire plus sur
l'enquête, étant donné qu'elle n'est pas encore complétée.
|