Le Journal de
Trois-Rivières
1 octobre 2005
SIÈGE DE 24 HEURES À YAMACHICHE
Un forcené armé est abattu
par la Sûreté du Québec
Un homme de 62 ans, armé et barricadé dans sa maison, a
connu une fin tragique, alors qu'un agent de la SQ l'a
atteint d'un coup de feu qui s'est avéré mortel.
PASCAL BERNIER ROBIDAS
C'est par une soirée glaciale que beaucoup de résidants de
Yamachiche faisaient le pied de grue pour connaître chaque
épisode de l'un des plus longs sièges de l'histoire de la
municipalité.
Le véhicule blindé de la Sûreté du Québec ainsi qu'un groupe
d'intervention tactique avaient encerclé la demeure d'un
individu souffrant de diabète et visiblement désespéré.
«Les policiers sont venus cogner chez moi, mercredi soir,
vers 19 h, pour me demander d'évacuer sur le champ. Je me
demandais ce qui se passait. Quand je suis sorti, j'ai
entendu dire que la maison de ma voisine avait été touchée
par des coups de feu. L'une des balles s'est même rendue
dans son salon», a commenté Yvon Milette. |
Photo PASCAL BERNIER ROBIDAS
CETTE AMBULANCE a quitté le périmètre de sécurité
de la SQ, jeudi soir, vers 20 h 30, avec le forcené
à son bord. II a succombé à ses blessures à son
arrivée au CHRTR. |
Rappelons que le siège a duré un peu plus de 24 heures et
que l'individu armé ne voulait pas entrer en contact avec
les policiers. Même le célèbre Claude Poirier, chroniqueur
judiciaire à TVA, a tenté de raisonner le suspect muni d'une
arme à feu, mais en vain.
La fin tragique
Après avoir passé la journée en position stationnaire, une
ambulance en attente s'est approchée lentement du poste de
commandement de la SQ, un peu après 20 h, jeudi soir.
Escortée par une voiture banalisée, elle a évacué le
périmètre de sécurité des autorités policières, environ 20
minutes plus tard, sans sirène ni gyrophare d'allumé.
«Dans des circonstances encore inconnues, l'homme a été
atteint par les policiers. Selon les politiques
ministérielles, c'est le Service de police de la Ville de
Montréal qui prendra l'enquête en main afin de connaître les
raisons», a déclaré Stéphane Lévesque, porte-parole pour la
Sûreté du Québec.
«Tout ce que nous savons en ce motte est que l'homme
souffrait vraisemblablement de problème de santé mentale», a
renchéri Anie Lemieux, porte-parole au SPVM.
Le Journal de Trois-Rivières a appris, tôt vendredi
matin; que l'individu, avait succombé à ses blessures, lors
de son transport au Centre hospitalier régional de
Trois-Rivières.
Plusieurs résidants surpris
Le petit groupe de badauds a été stupéfait ,d'apprendre que
l'homme qui s'était barricadé avait été atteint d'une balle,
alors queux-mêmes, s'affairaient a offrir des services de
café aux policiers et aux nombreux médias.
«Un policier m'a dit tout à l'heure que je pourrais rentrer
chez moi vers 21 h, lorsque je lui ai demandé si j'avais
encore à me Y trouver un endroit pour dormir. Il m'a répondu
de ne pas me louer de chambre d'hôtel. Je croyais que la
situation était sur le point de se régler, mais pas de cette
façon...», a déclaré une voisine qui a préféré garder l'anonymat.
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