Le Nouvelliste 1octobre 2005
«Depuis trois semaines, son attitude n'était plus la même» Gilles Lamy aurait été atteint mortellement par un projectile tiré par un membre du Groupe d'intervention tactique de la Sûreté du Québec
Par souci de transparence, l'enquête a été confiée au Service de police de la Ville de Montréal. Les policiers ont passé la journée d'hier à reconstituer la scène. Ils ont finalement quitté vers 17 h. Des expertises balistiques seront effectuées au cours des prochains jours pour déterminer si l'arme de M. Lamy était bien celle qui a tiré les coups de feu en direction de voisins mercredi soir.
Plusieurs hypothèses sont étudiées présentement pour expliquer le comportement de l'homme. «Il est possible qu'il avait des problèmes mentaux»,mentionne le relationniste du Service de police de Montréal, Laurent Gingras. Depuis trois semaines, son attitude n'était plus la même, soutient un voisin, Henri-Georges Beaudoin. «Il ne sortait plus. Il ne voulait pas se faire soigner ni aller à l'hôpital. D'habitude, on lui gardait Le Nouvelliste et il venait le chercher tous les deux jours. Mais il ne venait plus», explique-t-il. Mercredi soir, un autre voisin, Sylvain Leblanc, a compris que quelque chose n'allait pas chez M. Lamy. Il s'affairait à débroussailler son terrain lorsque des coups de feu ont été tirés dans sa direction à partir d'une fenêtre de la maison d'à côté. Les deux premiers coups de feu le visaient probablement personnellement, croit-il. L'un d'eux a finalement transpercé le coin de sa propriété. Quelques pouces un peu plus à gauche et il le recevait directement. Son épouse aurait bien pu aussi être blessée sérieusement. Elle faisait du ménage dans le bureau lorsqu'elle en est sortie quelques secondes pour aller récupérer un chiffon, oublié dans une autre pièce. C'est à ce moment que la balle a fait éclater le clavier de l'ordinateur.
Hier, les résidants évacués ont pu regagner leur résidence après avoir quitté d'urgence mercredi soir |
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