Le Nouvelliste 29 septembre 2005

Un homme barricadé à Yamachiche ?

MYRIAM BACON
Yamachiche

Un vaste périmètre de sécurité a été érigé, hier soir, à Yamachiche après que des coups de feu aient été entendus. «Nous avons eu un appel pour des coups de feu à 19 h 15», explique l'agent Manon Gaignard, porte-parole de la Sûreté du Québec.

La Sûreté du Québec érige un large périmètre de sécurité. Au moment d'aller sous presse, il était encore trop tôt pour déterminer la nature exacte de l'événement. «Les policiers tentent encore de déterminer ce qui s'est réellement passé. Des mesures de sécurité ont toutefois été prises. C'est pourquoi nous avons érigé un périmètre de sécurité», précisait l'agent Gaignard. En plus de la mise en place du périmètre, quatre maisons, dont celles des plaignants, ont été évacuées.


PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS

Des curieux s'étaient massés près des barrières de sécurité afin de tenter de savoir qu'est ce qui avait justifié la mise en place de ce périmètre de sécurité. Certains avançaient l'hypothèse qu'un forcené se soit barricadé dans sa maison.

Alors qu'on parlait déjà d'un homme armé s'étant barricadé dans sa maison, à la Sûreté du Québec, on indiquait que la situation se situait plutôt dans une zone grise. «Pour l'instant, on sait que des projectiles ont été tirés. On est mieux de prendre ça au sérieux. Mais pour le moment la structure GTI n'a pas encore été lancée», poursuivait la porte-parole de la Sûreté du Québec. L'agent Gaignard précisait que cette structure est mise sur pieds lorsque les policiers sont certains qu'un individu est barricadé et armé. À ce moment, une équipe spécialisée composée notamment de négociateurs, de techniciens et d'enquêteurs, est dépêchée sur les lieux.

Pendant que la portion de la route 153 située entre la 138 et le chemin des Caron était bouclée, des curieux se massaient déjà aux barrières pour tenter de connaître la nature des événements en cours. Tania Senneville, ses enfants et sa voisine Mélissa Vincent, assis sur le balcon de leur maison située juste à côté du barrage policier suivaient la scène à l'aide de leur radio émetteur.

Parmi les gens massés près des barrières, certaines personnes manifestaient une pointe d'inquiétude. «Quand tu sais que c'est proche de toi à ce point, ça fait peur. Je ne trouve pas ça rassurant pour une petite ville tranquille comme ça», confiait Kim Berger, une résidante de l'endroit.

Parmi les travailleurs d'une entreprise de matériaux de construction située à l'intérieur du périmètre, la situation laissait aussi beaucoup de questions en suspens. Je m'en allais travailler. Je commençais à 11 h. «Je ne sais pas ce qui se passe mais je pense que ça va être long», mentionnait André Samson quelques minutes avant d'obtenir finalement l'autorisation se rendre au travail.

___________________

(CLIQUEZ ICI POUR FERMER LA FENÊTRE)