Un
homme barricadé à Yamachiche ?
MYRIAM BACON
Yamachiche
Un vaste périmètre de sécurité a
été érigé, hier soir, à Yamachiche après que des coups
de feu aient été entendus. «Nous avons eu un appel pour
des coups de feu à 19 h 15», explique l'agent Manon
Gaignard, porte-parole de la Sûreté du Québec.
La Sûreté du Québec érige un large
périmètre de sécurité. Au moment d'aller sous presse, il
était encore trop tôt pour déterminer la nature exacte
de l'événement. «Les policiers tentent encore de
déterminer ce qui s'est réellement passé. Des mesures de
sécurité ont toutefois été prises. C'est pourquoi nous
avons érigé un périmètre de sécurité», précisait l'agent
Gaignard. En plus de la mise en place du périmètre,
quatre maisons, dont celles des plaignants, ont été
évacuées.
PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS |
Des curieux s'étaient massés près des
barrières de sécurité afin de tenter de
savoir qu'est ce qui avait justifié la mise
en place de ce périmètre de sécurité.
Certains avançaient l'hypothèse qu'un
forcené se soit barricadé dans sa maison. |
Alors qu'on parlait déjà d'un homme
armé s'étant barricadé dans sa maison, à la Sûreté du
Québec, on indiquait que la situation se situait plutôt
dans une zone grise. «Pour l'instant, on sait que des
projectiles ont été tirés. On est mieux de prendre ça au
sérieux. Mais pour le moment la structure GTI n'a pas
encore été lancée», poursuivait la porte-parole de la
Sûreté du Québec. L'agent Gaignard précisait que cette
structure est mise sur pieds lorsque les policiers sont
certains qu'un individu est barricadé et armé. À ce
moment, une équipe spécialisée composée notamment de
négociateurs, de techniciens et d'enquêteurs, est
dépêchée sur les lieux.
Pendant que la portion de la route 153
située entre la 138 et le chemin des Caron était
bouclée, des curieux se massaient déjà aux barrières
pour tenter de connaître la nature des événements en
cours. Tania Senneville, ses enfants et sa voisine
Mélissa Vincent, assis sur le balcon de leur maison
située juste à côté du barrage policier suivaient la
scène à l'aide de leur radio émetteur.
Parmi les gens massés près des
barrières, certaines personnes manifestaient une pointe
d'inquiétude. «Quand tu sais que c'est proche de toi à
ce point, ça fait peur. Je ne trouve pas ça rassurant
pour une petite ville tranquille comme ça», confiait Kim
Berger, une résidante de l'endroit.
Parmi les travailleurs d'une entreprise de matériaux de
construction située à l'intérieur du périmètre, la
situation laissait aussi beaucoup de questions en
suspens. Je m'en allais travailler. Je commençais à 11 h.
«Je ne sais pas ce
qui se passe mais je pense que ça va être long»,
mentionnait André Samson quelques minutes avant
d'obtenir finalement l'autorisation se rendre au
travail. |