Le Nouvelliste 13 juillet 2005

Difficile, le marché du plastique recyclé

Groupe RCM supprime 22 postes à Yamachiche

MARTIN LAFRENIÈRE
Yamachiche

L'incapacité du Groupe RCM à trier suffisamment de matières plastiques pour assurer sa rentabilité force la mise à pied de 22 employés à compter du 29 août.

Depuis le transfert des activités de triage de matières provenant des collectives sélectives vers le site de Récupération Mauricie de Saint-Étienne-des-Grès, au printemps dernier, l'entreprise de Yamachiche a récupéré le traitement des contenants de plastique.

Mais le secteur du plastique recyclé est un marché volatile, ce qui explique que le Groupe RCM doit prendre un peu de recul face à cette nouvelle orientation pour éviter de s'enfoncer davantage dans les problèmes financiers.

«Notre objectif est d'embaucher des gens. De janvier à avril, on est passé de 110 à 158 employés parce qu'on avait des besoins. Mais on a beau être un organisme sans but lucratif, on est régi par les mêmes règles qu'une entreprise conventionnelle. Et là, on s'attend à 300 000 $ de pertes pour l'ensemble de l'année», a expliqué hier Michel Camirand, directeur général du Groupe RCM, en précisant que cette entreprise n'est pas en péril pour l'instant.

Le Groupe RCM trie du plastique depuis seulement quelques mois.

Ceci représente plus de 80 % des activités du groupe, étant donné qu'on ne fait presque plus de transformation de papier et que le secteur du traitement des embouts de mandrin bat de l'aile.

Voilà pourquoi la direction veut prendre le temps nécessaire pour bien analyser le portrait du triage des matières plastiques avant de prendre des décisions au cours de l'automne.

«On vit des problèmes de qualité d'approvisionnement et d'assurance de livraison, a souligné M. Camirand. Le beau plastique s'en va en Chine. Dans le plastique qu'on trie, on a beaucoup de rejets. Cela a un impact sur la rentabilité. Et on est moins performant dans le triage du plastique. Quand on faisait de la collecte sélective, on avait une productivité de 4,3 tonnes à l'heure. Dans le plastique, on produit 1,5 tonne à l'heure. Pour être rentable, il faut avoir un volume de trois tonnes à l'heure.»

Pour atteindre ce niveau de rentabilité, le Groupe RCM jongle avec l'idée d'ajouter des équipements mécaniques de haute performance. Mais cette option obligerait l'organisme à investir environ 250 000 $.

Il y a aussi des discussions avec un client actuel du Groupe RCM qui pourraient aboutir à des nouvelles intéressantes.

Ces négociations portent sur l'établissement d'un partenariat entre les deux parties, ce qui redresserait les activités du groupe.

À l'origine, le Groupe RCM devait effectuer 31 mises à pied.

Ce nombre a été réduit à 22 étant donné que certains employés ont été transférés à Récupération Mauricie, où on compte aujourd'hui 60 travailleurs répartis sur deux quarts de travail.
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca 

___________________

(CLIQUEZ ICI POUR FERMER LA FENÊTRE)