La Gazette de la Mauricie 21 juin au 22 août  2005

BABILL'ART

MARILYNE BERTHIAUME

«Le secret du succès, c'est d'y croire»

Combien de jeunes rêvent de percer dans le monde artistique et d'être reconnus pour leur talent? On en dénombre beaucoup. Contrairement aux concours comme Stars académie, Canadians idols et les autres, où nous n'avons qu'à ajouter quelques applaudissements pour obtenir des vedettes instantanées, il y a des jeunes qui font plus discrètement leur place dans ce monde tant convoité. Délicate, menue et sympathique à souhait, Marilyne Berthiaume fait partie de ceux qui gravissent, lentement mais sûrement, les échelons vers une carrière prometteuse.


Valérie Lupien
Originaire de Yamachiche la jeune chanteuse ne ménage pas les efforts afin de mener à bien sa passion, chanter. «J'ai toujours chanté! Jeune, je chantais tout le temps sans savoir qu'un jour j'en ferais une passion, un métier», mentionne d'entrée de jeu Marilyne Berthiaume qui roule sa bosse dans le milieu artistique trifluvien depuis déjà bon nombre d'années. L'élément déclencheur de sa jeune carrière fut la participation à un concours à l'âge de 19 ans. «C'était la première fois que je participais à un concours d'interprétation et je suis arrivée dans les premières parmi une trentaine d'autres concurrents!» , lance Marilyne qui pratique depuis un métier qu'elle affectionne énormément. S'enchaîne à cela, une tournée des bars avec quelques musiciens, des spectacles avec différentes formations musicales de la région et une passion toujours grandissante. «Je n'ai jamais poussé pour faire ça, tout est toujours venu tout seul», confie la jeune femme qui a déjà été choriste pour Laurence Jalbert, Dan Bigras, Marie-Chantal Toupin et Breen Leboeuf.
MENER UNE DOUBLE VIE

Parce qu'elle a besoin de sécurité, Marilyne travaille comme éducatrice spécialisée cinq jours par semaine. Menant deux carrières de front, la jeune femme s'occupe d'enfants le jour, et chante à plein poumon le soir. «J'aime beaucoup mon travail et j'ai la chance d'avoir un horaire très flexible et un milieu de travail compréhensif», explique l'interprète qui ajoute que si un jour un contrat musical particulièrement intéressant se présente, elle réfléchira sérieusement à plonger dans sa passion, car «au plus profond de moi, je suis une artiste».

SUPER WOMAN ?

Non, Marilyne fait simplement ce qu'elle aime, pour elle ce n'est pas vraiment du travail. Chantant depuis plus de trois ans avec le groupe «Les Bebeat», la jeune chanteuse se plaît à apprendre les percussions : «ce type de musique me fait découvrir tout ce qui se rapporte à la musique du monde, ça me fait grandir», avoue la jeune femme.

Début trentaine, grande, élancée, brunette aux cheveux longs, on ne peut s'empêcher de distinguer une ressemblance avec Fabiola Toupin. Amies de longue date, les deux femmes ont un autre point en commun, celui d'affectionner les chansons à textes. «J'ai longtemps chanté du rock pour l'énergie que ça demande, mais je découvre présentement les chansons qui passent des messages, qui rejoignent les gens», explique la jeune femme qui aimerait bien un jour avoir une carrière solo. Cette dernière affirme qu'il est essentiel de prendre son temps et de s'associer avec de bonnes personnes : «Je ne cours pas après le succès instantané et je ne veux pas faire d'album à tout prix. Je veux simplement faire ce que j'aime et être bien». Son plus grand souhait? Ce n'est pas d'être un clown, comme elle aurait aimé étant petite, mais bien de pouvoir vivre de toutes ses passions.


Plutôt timide dans la vie, mais plus que jamais à l'aise sur une scène, la chanteuse Marilyne Berthiaume affirme que le secret du succès c'est d'y croire. Celle qui nous charme avec son coeur d'enfant et sa voix impressionnante a su faire vibrer le milieu communautaire trifluvien par ses interprétations lors de la récente Soirée des Chamberland.

UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE

Lors de ses études, Marilyne a eu l'occasion d'effectuer un stage à la Maison Carignan. Une expérience qui restera gravée très longtemps dans sa mémoire. «Il y a quelque chose d'indescriptible qui m'est resté de mon passage là-bas, j'aurais beaucoup aimé y travailler», confie celle qui a d'ailleurs fait des spectacles gratuitement pour l'organisme. «Les sourires et les applaudissements qu'on reçoit des gens, c'est ça notre paye!», s'exclame l'éducatrice qui avoue être très sensible à la cause des personnes toxicomanes.

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