MARILYNE BERTHIAUME
«Le secret du succès, c'est d'y
croire»
Combien de jeunes rêvent de percer dans le monde artistique et
d'être reconnus pour leur talent? On en dénombre beaucoup.
Contrairement aux concours comme Stars académie, Canadians idols et
les autres, où nous n'avons qu'à ajouter quelques applaudissements
pour obtenir des vedettes instantanées, il y a des jeunes qui font
plus discrètement leur place dans ce monde tant convoité. Délicate,
menue et sympathique à souhait, Marilyne Berthiaume fait partie de
ceux qui gravissent, lentement mais sûrement, les échelons vers une
carrière prometteuse.
Valérie Lupien |
Originaire de Yamachiche la jeune chanteuse ne ménage
pas les efforts afin de mener à bien sa passion, chanter.
«J'ai toujours chanté! Jeune, je chantais tout le temps sans
savoir qu'un jour j'en ferais une passion, un métier»,
mentionne d'entrée de jeu Marilyne Berthiaume qui roule sa
bosse dans le milieu artistique trifluvien depuis déjà bon
nombre d'années. L'élément déclencheur de sa jeune carrière
fut la participation à un concours à l'âge de 19 ans.
«C'était la première fois que je participais à un concours
d'interprétation et je suis arrivée dans les premières parmi
une trentaine d'autres concurrents!» , lance Marilyne qui
pratique depuis un métier qu'elle affectionne énormément.
S'enchaîne à cela, une tournée des bars avec quelques
musiciens, des spectacles avec différentes formations
musicales de la région et une passion toujours grandissante.
«Je n'ai jamais poussé pour faire ça, tout est toujours venu
tout seul», confie la jeune femme qui a déjà été choriste
pour Laurence Jalbert, Dan Bigras, Marie-Chantal Toupin et
Breen Leboeuf. |
MENER UNE DOUBLE VIE
Parce qu'elle a besoin de sécurité, Marilyne travaille
comme éducatrice spécialisée cinq jours par semaine. Menant
deux carrières de front, la jeune femme s'occupe d'enfants
le jour, et chante à plein poumon le soir. «J'aime beaucoup
mon travail et j'ai la chance d'avoir un horaire très
flexible et un milieu de travail compréhensif», explique
l'interprète qui ajoute que si un jour un contrat musical
particulièrement intéressant se présente, elle réfléchira
sérieusement à plonger dans sa passion, car «au plus profond
de moi, je suis une artiste». |
SUPER WOMAN ? Non, Marilyne fait simplement ce
qu'elle aime, pour elle ce n'est pas vraiment du travail.
Chantant depuis plus de trois ans avec le groupe «Les Bebeat»,
la jeune chanteuse se plaît à apprendre les percussions :
«ce type de musique me fait découvrir tout ce qui se
rapporte à la musique du monde, ça me fait grandir», avoue
la jeune femme.
Début trentaine, grande, élancée, brunette aux cheveux
longs, on ne peut s'empêcher de distinguer une ressemblance
avec Fabiola Toupin. Amies de longue date, les deux femmes
ont un autre point en commun, celui d'affectionner les
chansons à textes. «J'ai longtemps chanté du rock pour
l'énergie que ça demande, mais je découvre présentement les
chansons qui passent des messages, qui rejoignent les gens»,
explique la jeune femme qui aimerait bien un jour avoir une
carrière solo. Cette dernière affirme qu'il est essentiel de
prendre son temps et de s'associer avec de bonnes personnes
: «Je ne cours pas après le succès instantané et je ne veux
pas faire d'album à tout prix. Je veux simplement faire ce
que j'aime et être bien». Son plus grand souhait? Ce n'est
pas d'être un clown, comme elle aurait aimé étant petite,
mais bien de pouvoir vivre de toutes ses passions. |
Plutôt timide dans la vie, mais plus que jamais à
l'aise sur une scène, la chanteuse Marilyne Berthiaume
affirme que le secret du succès c'est d'y croire. Celle qui
nous charme avec son coeur d'enfant et sa voix
impressionnante a su faire vibrer le milieu communautaire
trifluvien par ses interprétations lors de la récente Soirée
des Chamberland. |
UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE
Lors de ses études, Marilyne a eu l'occasion d'effectuer un stage
à la Maison Carignan. Une expérience qui restera gravée très
longtemps dans sa mémoire. «Il y a quelque chose d'indescriptible
qui m'est resté de mon passage là-bas, j'aurais beaucoup aimé y
travailler», confie celle qui a d'ailleurs fait des spectacles
gratuitement pour l'organisme. «Les sourires et les applaudissements
qu'on reçoit des gens, c'est ça notre paye!», s'exclame l'éducatrice
qui avoue être très sensible à la cause des personnes toxicomanes. |