Le Nouvelliste 30 juillet 2005
C'est le temps de se bleuir le bec
BRIGITTE TRAHAN La plupart des champs de bleuets en corymbe (cultivés) de la région sont maintenant prêts à recevoir le public. À la bleuetière Grande Rivière d'Yamachiche, toutefois, l'ouverture des champs ne se fera que mercredi ou jeudi prochain puisque la rive nord reçoit moins d'ensoleillement que la rive sud, explique le propriétaire, M. Gilles Garceau.
À la bleuetière Grande Rivière d'Yamachiche, M. Garceau remarque toutefois que les plants qui produiront le plus cette année sont ceux qui étaient à l'abri du vent froid et soutenu qu'il a fait en pleine floraison, au début juin. «Pour les gros bleuets, ce sera satisfaisant», prévoit-il. Selon les variétés, le rendement demeure comparable aux années passées, dit-il, mais il possède aussi une variété de bisannuelles qui ne devrait donner que 60 % de son rendement. À la ferme Tournesol de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Mme Françoise Cossette cultive des bleuets uniquement pour la vente au comptoir. Elle n'ouvre pas ses champs de bleuets à l'autocueillette. C'est que depuis quelques années, l'entreprise familiale utilise cette récolte pour produire divers breuvages alcoolisés, dont un vin rappelant nettement les caractéristiques du Porto. Ces vins font fureur et la clientèle qui fait le détour à Sainte-Anne-de-la-Pérade pour en faire bonne provision se fait de plus en plus nombreuse. «La demande ne cesse de croître, tant et si bien que nous songeons sérieusement à nous agrandir», raconte Mme Cossette. C'est au Québec que l'on trouve le plus grand nombre d'hectares de bleuetières au Canada après la Nouvelle-Ecosse. Selon Statistique Canada, en 2001, le Québec comptait 371 exploitants, dont 14 en Mauricie pour les bleuets sauvages et cultivés combinés. En 2002, le Canada a exporté 9352 tonnes de bleuets en corymbe d'une valeur de 426 millions $. |
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