Le Nouvelliste 4 avril 2005
MRC DE MASKINONGÉ Un aménagement routier plus sécuritaire Le carrefour giratoire est de plus en plus apprivoisé par les usagers MARTIN LAFRENIÈRE Ce carrefour giratoire a été ouvert à la circulation le 15 novembre. La construction de cette infrastructure de 671 000 $ a été majoritairement fondée sur la nécessité de réduire le nombre d'accidents.
«Nous remarquons peu d'événements reliés à des collisions. Pour la SQ, nous pouvons dire que l'aménagement routier est concluant», a indiqué hier l'agent Rivard. Michel Isabelle est lui aussi convaincu de l'efficacité d'un tel aménagement routier. Selon le maire de Yamachiche, peu de citoyens se plaignent aujourd'hui du carrefour. «Il y a toujours une certaine résistance au changement et elle venait surtout des camionneurs. Personnellement, je n'ai pas eu de remarques négatives. Je pense que ce carrefour est un bon coup du ministère des Transports. Avec le carrefour, les gens se sentent plus en sécurité.» Les critiques s'estompent Plus de quatre mois après l'aménagement de ce carrefour, les usagers de la route 138 semblent avoir apprivoisé cette infrastructure routière. Le carrefour giratoire avait été la cible de nombreuses critiques à l'automne. De nombreux usagers, particulièrement des camionneurs, se demandaient pourquoi le ministère des Transports du Québec avait dépensé près de 700 000 $ pour un carrefour au lieu d'avoir installé des feux de circulation. Les plaintes formulées par les conducteurs de poids lourds étaient principalement dirigées vers l'étroitesse de la voie de circulation. Ces derniers indiquaient que les remparts de neige allaient nuire passablement à la circulation des camions sur une partie de l'îlot central réservée à cette fin. L'hiver est maintenant chose du passé et les craintes manifestées à l'égard du carrefour ont de toute évidence subi le même sort. «Je trouve que le carrefour giratoire est très pratique, a dit hier Guido Deliere, chauffeur de la compagnie de transport Harolin de Saint-Narcisse. Je passe ici tous les jours et il n'y a pas de problème. Même cet hiver, on n'a pas eu de problème avec la neige.» M. Deliere est arrivé de la Belgique il y a cinq ans. Il est très familier avec les carrefours giratoires qu'on retrouve fréquemment sur les routes européennes. «Je conduis un camion de 45 pieds et la largeur de la voie est un peu limité. Il faut passer sur le trottoir de pavé uni. Mais je trouve que beaucoup d'automobilistes ne respectent le cédez. Peut-être qu'ils ne savent pas comment on circule dans un carrefour giratoire», a dit M. Deliere, qui ignorait que le «trottoir» avait été aménagé pour faciliter le passage des camions. Donat Leblanc est chauffeur pour l'entreprise Option Kitchen de Québec. Il circule régulièrement dans le coin de Yamachiche et il n'a rien contre le carrefour giratoire. «C'est bien pensé comme construction. On n'a pas eu de difficulté avec la neige cet hiver, même si ça passait un peu serré des fois. Mais je pense qu'on aurait dû mettre deux voies de largeur quand on arrive de l'autoroute 40 et qu'on entre dans le carrefour.» M. Leblanc conduit régulièrement une remorque de 45 pieds de longueur. Il lui arrive aussi de conduire une remorque de 53 pieds. Dans les deux cas, son véhicule réussit à circuler à l'intérieur du carrefour giratoire. Ce carrefour ne semble pas causer de problèmes aux automobilistes. Selon Bernard Strauss, un tel aménagement améliore le niveau de sécurité des usagers. «Je n'ai aucun problème avec ça. Un carrefour augmente la fluidité du trafic et la sécurité également. On en voit beaucoup en France», a indiqué ce Montréalais en faisant référence à son pays natal. Nicole Thériault, de Carleton en Gaspésie, s'en allait hier
après-midi à Laval lorsqu'elle s'est arrêtée pour faire le plein
d'essence. |
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