Le Nouvelliste 5 avril 2005
Sur un pied d'alerte Plusieurs rivières ont atteint un niveau inquiétant au cours des derniers jours MARIE-EVE LAFONTAINE Plusieurs municipalités sont sur un pied d'alerte
depuis quelques jours en raison du niveau élevé des rivières. La
Sécurité civile était confiante, hier, que la situation se
stabilise, mais comme Dame nature est imprévisible, les cours d'eau
de la région demeurent sous haute surveillance.
Même s'il n'y avait pas de problématiques particulières, plusieurs municipalités avaient à l'oeil le niveau de leur rivière hier. À Louiseville notamment, les autorités municipales surveillaient de près la rivière du Loup. «L'eau est très haute, mais ce n'est pas une situation critique. Tant la Grande que la Petite rivière (du Loup) sont sous surveillance. Le problème c'est que le fleuve monte de plus en plus et on n'a pas de contrôle là-dessus», explique M. Martin Croteau, directeur des permis, de l'urbanisme et de l'environnement à la Ville de Louiseville. La Sécurité civile demeurera également aux aguets au cours des prochains jours, une surveillance accrue étant donné que la pluie continue à tomber sur la région. «On risque d'avoir les contrecoups de la pluie d'aujourd'hui (hier), demain (aujourd'hui) et mercredi. On en a pour au moins 24 à 48 heures, à faire une surveillance étroite des différents cours d'eau jusqu'à temps qu'ils soient libérés de leur couvert de glace», explique M. Bédard. Centre-du-Québec Au Centre-du-Québec, pour ce qui est de la portion de la route 132 entre Saint-Grégoire et Nicolet, qui avait été fermée dans la journée de dimanche en raison de fortes accumulations d'eau, elle a été rouverte à la circulation tôt hier matin. Il y a eu quelques débordements dans plusieurs municipalités notamment à Saint-Célestin et Pierreville. Dès vendredi, sur la rivière Nicolet, l'aéroglisseur avait dû intervenir pour briser un embâcle. Il a également procédé au déglaçage des rivières Saint-François et Yamaska au cours de la fin de semaine et hier. Toutefois, à Saint-Nicéphore, la rivière Saint-François a débordé, dimanche soir, nécessitant l'évacuation de 11 résidences. Les gens ont pu réintégrer leur maison au cours de la journée d'hier. À Sainte-Brigitte, c'est la rivière Nicolet qui est sortie de son lit. Trois résidences ont été évacuées dimanche, mais l'embâcle a fini par céder. «Dans la plupart des cas, ce sont des embâcles qui se forment spontanément et quand la pression augmente, les embâcles se défont», précise M. Bédard. Selon ce dernier, il est difficile de prédire si la situation va continuer à s'améliorer. «Normalement, tout devrait rentrer dans l'ordre,
mais cela dépend aussi des conditions météorologiques. On est
susceptible de connaître encore des petits problèmes un peu partout
sur le territoire, mais pour l'instant on n'envisage pas de
problématiques sérieuses comme des inondations majeures à moins d'un
embâcle important. Et un embâcle, c'est toujours un peu
imprévisible.» |
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