Le Nouvelliste 18 mars 2005
Un centre de tri de 5 millions $ pour la région Il y aura plus de récupération que jamais en Mauricie Saint-Etienne-des-Grès Désormais, le tri des matières recyclables, comme le verre, le papier, le carton et les contenants, ne se fera plus dans l'édifice du Groupe RCM à Yamachiche comme c'était le cas depuis 1982. Cette activité environnementale se fera désormais à Saint-Étienne-des-Grès, dans un immense édifice de 40 000 pieds carrés à la fine pointe de la technologie inauguré en grandes pompes, hier et construit au coût de 5 millions $. Le Groupe RCM, qui était à la tête des activités de récupération depuis 1982 est loin de disparaître de la circulation pour autant. Bien au contraire, le réputé centre de travail adapté sans but lucratif a dû augmenter légèrement ses effectifs car il s'est associé à la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM), à raison de 50 % des parts chacun, pour former un troisième organisme qui s'appelle Récupération Mauricie.
De l'éducation à faire Le président de Récupération Mauricie, M. Jean-Guy Doucet, explique que la nouvelle usine de tri dépasse de loin la capacité qu'avait l'usine du Groupe RCM. «A Yamachiche, on triait quatre tonnes à l'heure avec 60 employés. Pour démarrer, ici, on va trier 12 à 14 tonnes à l'heure avec 30 employés», illustre-t-il. Si l'organisme trouve un nombre suffisant de débouchés, de nouveaux quarts de travail pourraient être créés car l'usine pourrait aisément plus que doubler ses activités actuelles. Plus question, donc, de refuser des matières recyclables
par manque d'espace. Au contraire, la régie s'apprête à sensibiliser le
secteur des industries, commerces et institutions afin de favoriser la
récupération. Le marché visé Un grand pas Parmi les invités qui étaient présents à l'inauguration du nouveau centre de tri, hier, il y avait M. Jean-René Ferron qui était président du Groupe RCM à son dixième anniversaire de fondation. Impressionné par les progrès réalisés depuis toutes ces années, M. Ferron rappelle que la récupération avait commencé bien humblement avec les Récupérateurs du comté de Maskinongé «dans la cave, chez Serge Carbonneau à Yamachiche avec trois employés», se souvient-il. Même si la petite entreprise maison a pris de l'ampleur, les conditions de travail des employés n'étaient pas très faciles, dit-il. «Au début, ils n'avaient pas de chauffage et ils triaient tout à l'a main. Bref, ils travaillaient dans la merde.» Dans la nouvelle usine de Récupération Mauricie, les employés vont travailler dans des cabines chauffées oit climatisées, selon les saisons et à l'abri de la poussière. Beaucoup d'opérations sont maintenant automatisées, comme le tri du métal, par exemple. Vitrine technologique Les partenaires du projet se sont rendus jusqu'en Californie pour choisir la technologie et ont eu des contacte jusqu'en Europe. Après une analyse détaillée, ils ont opté pour la technologie de l'entreprise Machinex de Plessisville. «Nous avons pu aller voir une -rie leurs réalisations à Edmonton», rappelle M. Noël. «Avant de les choisir, not les avons comparés avec les grands joueurs dans ce secteur», précise-t-il. L'usine de Saint-Étienne-des-Grès deviendra une vitrine technologique d'une usine-pilote pour Machinex. Récupération Mauricie s'attend donc à rem' voir des visiteurs d'un peu partout dans le monde curieux de découvrir ce centre de tri à la fine pointe de l'innovation. |
___________________