Situation économique
Dès le début de l’assemblée,
un portrait de la situation
économique de la caisse
populaire Desjardins
Nérée-Beauchemin, centre de
service d’Yamachiche, a été
donné par le directeur
général de la CP
Nérée-Beauchemin, M. Jacques
Duranleau. Celui-ci a laissé
savoir qu’en date du 14
décembre, 13 membres avaient
annoncé leur intention de
retirer leurs placements, ce
qui représentait un montant
de 265 000 $. M. Roger
Gélinas a pris la parole
pour annoncer qu’il faudra
ajouter à ce montant une
somme de 75 000 $ qu’il
allait retirer. Par
ailleurs, toujours selon les
propos de M. Duranleau,
trois membres seulement
auraient fermé leur compte,
représentant un montant
minime de 200 $.
On s’exprime
Une fois la situation
économique connue, l’item à
l’ordre du jour concernait
la construction du nouvel
immeuble du Centre de
service d’Yamachiche,
laquelle est en marche
depuis quelques mois déjà.
De nombreux intervenants se
sont exprimés, notamment MM.
Maurice Isabelle, J. René
Ferron et François Champoux,
membres du comité de
sauvegarde du patrimoine; de
même que Mme Jocelyne
Gélinas, une opposante au
projet. Ces personnes sont
intervenues à quelques
reprises au cours de la
soirée. Elles ont, entre
autres, déploré le manque
d’écoute des dirigeants de
la Caisse populaire
Nérée-Beauchemin, l’absence
de démocratie et de respect
à travers ce débat. «Nous
nous attendions à un minimum
d’écoute que nous n’avons
pas eue», a dit M. Isabelle,
président du comité de
sauvegarde. Pour sa part,
Mme Gélinas a déclaré
:«Alphonse Desjardins doit
se retourner dans sa tombe»,
a-t-elle lancé. M. Champoux
a dit que cette construction
était «presque un péché
d’orgueil. C’est comme si
vous aviez mis une tranche
de steak sur une tarte au
sucre», a lancé M. Champoux
au président du conseil
d’administration de la
Caisse Nérée-Beauchemin, M.
René J. Lemire. M. Ferron a
déclaré: «Si on avait étalé
la vérité à tout le monde,
s’il y avait eu moins de
cachettes, si vous aviez mis
le monde derrière vous, on
ne serait pas ici ce soir.»
Un autre intervenant, M.
Serge Carbonneau, a reproché
au «village» (conseil) de ne
pas avoir écouté les gens,
comme l’a fait les
dirigeants de la Caisse
Nérée-Beauchemin. «Je n’ai
plus le sentiment
d’appartenance et la
situation a créé des
tensions. Votre gros
problème a été de créer des
affrontements», de dire M.
Carbonneau.
Par ailleurs, les
commentaires favorables ont
étagement été entendus lors
de cette soirée qu’a dirigée
avec habileté et fermeté, M.
Lemire. Celui-ci est
intervenu à maintes reprises
pour répondre aux questions
de la salle, tout comme M.
Duranleau.
Pour un, M. Paul Carbonneau
a déclaré: «Je suis tanné
qu’un certain groupe dit
qu’il me représente»,
faisant allusion au Comité
de sauvegarde du patrimoine.
Il a dit trouver déplorable
les affiches qui
représentent des attaques
tant contre la Caisse que la
fabrique.
M. Martin Brousseau
d’Yamachiche s’est présenté
au micro pour élaborer une
liste d’avantages qu’il
voyait dans la nouvelle
succursale de la caisse et
son emplacement. Une
ex-résidante d’Yamachiche,
maintenant établie à
Saint-Thomas-de-Caxton, a
exprimé sa fierté face à la
nouvelle construction, tout
comme d’autres résidants
d’Yamachiche ou des
municipalités où l’on
retrouve une Caisse
populaire
Nérée-Beauchemin
Fin mars 2005
Le directeur général de la
Caisse Nérée-Beauchemin a
tenu à rassurer les gens sur
l’architecture de la
nouvelle construction. «Les
architectes ont donné
l’assurance que
l’architecture respectera
celle de l’église et de
l’environnement.»
La nouvelle Caisse
d’Yamachiche, dont les coûts
ont été évalués 1 067 000 $
de dollars, devrait ouvrir
ses portes fin mars 2005.
«Le coût de la construction
respecte les prévisions», a
fait savoir M. Duranleau.
Celui-ci a même reçu une
ovation debout de près des
trois quarts de la salle
après que le président
Lemire ait mis en lumière
son travail dans le dossier
de la Coopérative de santé
de Saint-Étienne-des-Grès.
«S’il y a une Coopérative de
santé à
Saint-Étienne-des-Grès,
c’est à cause du travail, de
la ténacité et de
l’implication de M.
Duranleau», a lancé M.
Lemire, propos qui ont
suscité des applaudissements
nourris et «debout».
Bref, la construction se
poursuit et il est permis de
croire que le dossier suivra
son cours normal maintenant
que l’assemblée générale
extraordinaire a été tenue,
avec la permission de
s’exprimer, certes, mais en
respectant les opinions des
uns et des autres, sans
attaques personnelles, des
éléments sur lesquels M.
Lemire a beaucoup insisté,
tout au long de l’assemblée
qui a débuté aux environs de
19h pour se terminer vers
21h30.