YAMACHICHE
Le comité de sauvegarde réclame une
assemblée extraordinaire
MARTIN LAFRENIÈRE
Yamachiche
Le comité de sauvegarde du
patrimoine paroissial de Yamachiche réclame à la
direction de la caisse populaire Nérée-Beauchemin la
tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Le comité
veut ainsi permettre aux résidants de Yamachiche qui
sont membres de cette caisse de s'exprimer clairement
sur le projet de relocalisation du point de service dans
le stationnement de l'église.
D'après le comité, cette demande a été
envoyée hier au président du conseil d'administration de
la caisse Nérée-Beauchemin, René J. Lemire. Le comité se
base sur un article de la Loi sur les coopératives de
services financiers pour adresser une telle requête.
«Pour demander la tenue d'une assemblée générale
extraordinaire, ça prend un minimum de 100 membres. Mais
on a réussi à en avoir 176. C'est étonnant comme
réponse. Les travaux sont commencés, mais la population
nous suit encore. Ça veut dire quelque chose», a raconté
hier Maurice Isabelle, le président du comité de
sauvegarde de Yamachiche.
Selon René
Ferron, conseiller du comité, ce regroupement doit
continuer de jouer son rôle de représentation des gens
opposés au projet de la caisse populaire.
«C'est 75 % de la population de Yamachiche qui est
contre. On veut amener les gens en assemblée, on
demandera un vote. Et les gens auront l'occasion de voir
comment ça se déroule. Pour la première fois, on a une
poignée dans la loi qui nous permet de donner aux gens
l'occasion de se faire entendre directement et autrement
que par le comité.»
François Champoux,
membre de ce comité, croit que la direction de la caisse
populaire ne doit pas oublier un fait important.
«Une caisse populaire, c'est avant tout des gens. Et je
sais que plusieurs personnes pensent à retirer leur
argent de la caisse. Mais on ne fait pas de campagne de
boycott de la caisse, car on travaillerait ainsi contre
la caisse.»
Le comité de sauvegarde se
dit bien conscient que la tâche d'interrompre les
travaux s'annonce ardue. La construction a commencé il y
a déjà un mois, ce qui veut dire qu'une bonne partie du
budget de 1 086 000 $ a été dépensé.
«Mettons que le chantier est arrêté et que 500 000 $ ont
été dépensés. Si on dépense 300 000 $ pour rénover la
caisse actuelle, ça fait 800 000 $. Ça va coûter 200 000
$ de moins», a précisé M. Ferron.
Le
comité de sauvegarde attend maintenant que le conseil
d'administration se manifeste. Une convocation
d'assemblée extraordinaire devra être effectuée d'ici le
4 décembre. Si aucune assemblée n'est appelée par la
caisse, les membres du comité vont demander à la
fédération de prendre la suite.
D'ici
là, le comité de sauvegarde souhaite obtenir une réponse
de la haute direction du Mouvement Desjardins. Par le
biais d'une lettre, le co-mité a demandé au président
Alban D'Amours que ce dernier exige un moratoire dans ce
dossier jusqu'à la tenue de l'assemblée générale
extraordinaire.
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ça