Le Nouvelliste 5 novembre 2004

 

YAMACHICHE

Le comité de sauvegarde réclame une assemblée extraordinaire

MARTIN LAFRENIÈRE
Yamachiche

Le comité de sauvegarde du patrimoine paroissial de Yamachiche réclame à la direction de la caisse populaire Nérée-Beauchemin la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Le comité veut ainsi permettre aux résidants de Yamachiche qui sont membres de cette caisse de s'exprimer clairement sur le projet de relocalisation du point de service dans le stationnement de l'église.

D'après le comité, cette demande a été envoyée hier au président du conseil d'administration de la caisse Nérée-Beauchemin, René J. Lemire. Le comité se base sur un article de la Loi sur les coopératives de services financiers pour adresser une telle requête.

«Pour demander la tenue d'une assemblée générale extraordinaire, ça prend un minimum de 100 membres. Mais on a réussi à en avoir 176. C'est étonnant comme réponse. Les travaux sont commencés, mais la population nous suit encore. Ça veut dire quelque chose», a raconté hier Maurice Isabelle, le président du comité de sauvegarde de Yamachiche.

Selon René Ferron, conseiller du comité, ce regroupement doit continuer de jouer son rôle de représentation des gens opposés au projet de la caisse populaire.

«C'est 75 % de la population de Yamachiche qui est contre. On veut amener les gens en assemblée, on demandera un vote. Et les gens auront l'occasion de voir comment ça se déroule. Pour la première fois, on a une poignée dans la loi qui nous permet de donner aux gens l'occasion de se faire entendre directement et autrement que par le comité.»

François Champoux, membre de ce comité, croit que la direction de la caisse populaire ne doit pas oublier un fait important.

«Une caisse populaire, c'est avant tout des gens. Et je sais que plusieurs personnes pensent à retirer leur argent de la caisse. Mais on ne fait pas de campagne de boycott de la caisse, car on travaillerait ainsi contre la caisse.»

Le comité de sauvegarde se dit bien conscient que la tâche d'interrompre les travaux s'annonce ardue. La construction a commencé il y a déjà un mois, ce qui veut dire qu'une bonne partie du budget de 1 086 000 $ a été dépensé.

«Mettons que le chantier est arrêté et que 500 000 $ ont été dépensés. Si on dépense 300 000 $ pour rénover la caisse actuelle, ça fait 800 000 $. Ça va coûter 200 000 $ de moins», a précisé M. Ferron.

Le comité de sauvegarde attend maintenant que le conseil d'administration se manifeste. Une convocation d'assemblée extraordinaire devra être effectuée d'ici le 4 décembre. Si aucune assemblée n'est appelée par la caisse, les membres du comité vont demander à la fédération de prendre la suite.

D'ici là, le comité de sauvegarde souhaite obtenir une réponse de la haute direction du Mouvement Desjardins. Par le biais d'une lettre, le co-mité a demandé au président Alban D'Amours que ce dernier exige un moratoire dans ce dossier jusqu'à la tenue de l'assemblée générale extraordinaire.
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ça

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