DOSSIER DE LA
CAISSE POPULAIRE NÉRÉE-BEAUCHEMIN
Yamachiche reste neutre
MARTIN LAFRENIÈRE
Yamachiche
Comme prévu, le
conseil municipal de Yamachiche a
rendu publique sa position
concernant le dossier de la caisse
populaire Nérée-Beauchemin. Et comme
on pouvait s'y attendre, le conseil
conserve sa position de neutralité.
Lors de la dernière séance du
conseil qui s'est déroulé lundi en
présence de nombreux citoyens, dont
des gens du comité de sauvegarde du
patrimoine paroissial, les membres
du conseil de Yamachiche ont accepté
de rediscuter de ce dossier. Les
élus yamachichois ont adopté une
résolution affirmant que «la
municipalité aurait souhaité que les
représentations dudit comité aient
été entendues étant donné que les
signataires de la toute dernière
pétition ont laissé entrevoir qu'ils
se sont sentis brimés de ne pas
avoir eu une écoute attentive.» Les
membres du conseil auraient ainsi
préféré que les doléances du comité
de sauvegarde aient été considérés
par les dirigeants de la caisse
populaire.
«II est manifeste
que ce qu'on ressent le plus, c'est
qu'il y a un grave problème de
communication, a expliqué hier
Michel Isabelle. Si les gens se
parlaient, ça aiderait. Mais il y a
eu une accumulation de frustration
et c'est là-dessus qu'on met le
doigt. On aurait aimé que le comité
soit mieux écouté, selon ce qu'on
nous dit. Je pense que le sondage a
été fait de façon sérieuse,mais la
caisse populaire ne le reconnaît
pas. M. Duranleau l'a dit et je
trouve ça déplorable à la lumière de
ce que nous disent les gens. C'est
ce qui envenime le débat.»
Le conseil a ainsi
décidé de ne pas se prononcer en
faveur ou en défaveur du projet,
bien que ses membres se disent
sensibles à la situation. Mais M.
Isabelle a aussi reconnu que le
projet de la caisse populaire est
maintenant trop avancé pour espérer
un recul.
«Le contrat a été
donné, la construction est en cours
et je ne pense pas que les gens
s'attendaient à un miracle qui
arrêterait la construction. On n'en
est plus au débat pour savoir si on
est pour ou contre le projet. Pour
nous, la construction est un fait
accompli. Et il y aura des plaies à
panser.» •