À compter de la 3e année, tous les élèves de cette école de village ont accès à des heures supplémentaires d'enseignement en langue seconde. Soucieuse d'entretenir cet intérêt, l'entreprise Thomas Bellemare Ltée s'est entourée de la Caisse populaire Desjardins Nérée-Beauchemin pour doter la bibliothèque municipale, adjacente à l'école primaire, d'une nouvelle collection de livres en anglais qui s'adressent particulièrement aux enfants.

«La collection Raymond-Bellemare» a été dévoilée hier par l'épouse de celui qui a été présenté comme «un grand visionnaire et bâtisseur», un homme décédé prématurément en 1997, à l'âge de 58 ans.

«Il aurait été heureux d'avoir pu bénéficier d'un tel outil d'apprentissage et il approuve sûrement ce beau projet qui bénéficiera à beaucoup de jeunes, incluant nos petits-enfants», a commenté Mme Louise A. Bellemare en montrant avec fierté les étagères remplies de bouquins.

Outre la collection de 1000 volumes, des activités d'animation seront proposées aux élèves de l'école primaire qui visitent la bibliothèque municipale une fois par deux semaines, et ce, à l'intérieur de leur horaire régulier.

Fait plutôt exceptionnel qu'un tel projet pédagogique (anglais enrichi) soit mis sur pied en milieu rural, la communauté de Yamachiche souhaite pousser plus loin l'aventure dans la langue de Shakespeare en mettant éventuellement sur pied un camp d'été en langue seconde.

Pour l'enseignante d'anglais à Omer-Jules-Désaulniers, la collection de livres offerte aux élèves est «un vrai beau cadeau», a-t-elle dit. Plus tard, Mme Suzie Morissette a expliqué au Nouvelliste qu'avant la création d'une telle spécialité à Yamachiche, l'école primaire enregistrait un taux important d'absentéisme.

Aujourd'hui, la motivation d'apprendre a gagné une majorité d'élèves. La directrice de l'école, Mme Ginette Lahaie, va plus loin en soulignant le «dynamisme palpable» qui prévaut dans l'établissement. «Notre milieu a su se donner une couleur», ont insisté les deux femmes.

Hier, avant le début de la conférence de presse, les élèves avaient d'ailleurs du mal à se retenir pour ne pas mettre la main sur les livres qu'ils pourront dorénavant dévorer... en anglais.