Le Nouvelliste 1er septembre 2004

La construction de la honte

Yamachiche, on se prépare à accueillir la construction de la honte. Le Christ a chassé les vendeurs du Temple, à Yamachiche, on s'incline devant le dollar en y accueillant la Caisse populaire sur le terrain de l'église sous prétexte qu'ils vont payer le déneigement. Tout cela absolument pour rien.

1. La caisse n'a pas besoin d'un nouveau local dans l'esprit de la population. C'est une idée de dirigeants qui se pensent dans une banque.

2. La Fabrique n'est pas en situation financière difficile puisque les états financiers démontrent le contraire. Certes, il y a une baisse de l'achalandage, mais ce n'est pas en vendant le patrimoine qu'on va y arriver.

De quel droit la Caisse populaire Desjardins se croit-elle tout permis dans ce dossier? L'assemblée des francs-tenanciers tenue en 2003 a été entachée de plusieurs faits pour le moins troublants.

1. Le jour de la fête des Pères
2. Des étrangers présents
3. Un vote partagé
4. Un discours favorable par un haut dirigeant des Caisses populaires

Toutes choses qui, à moins d'avoir un préjugé favorable, auraient dû être écartées de cette assemblée décisionnelle par le président de la rencontre.

Alors que plus de 425 citoyens et citoyennes se sont prononcés contre ce projet, l'autorité religieuse locale se fait photographier dans les journaux pour annoncer le projet et l'autorité religieuse diocésaine se contente de laisser faire.

On se demande après pourquoi les églises se vident. Si tous les intervenants dans ce dossier ont encore un peu de fierté, qu'ils s'inclinent devant la démocratie. A moins qu'ils ne se prennent pour des sauveurs. Il faut se souvenir qu'à Yamachiche, sous l'instigation d'un homme d'affaires visionnaire, les citoyens ont payé cette église comptant.

J. René Ferron

Pointe-du-Lac