Le Nouvelliste 23 septembre 2004
La bonne entente plutôt que la confrontation Les producteurs de porcs veulent poursuivre leurs actions pour une meilleure cohabitation
Depuis juin 2003, le syndicat mise sur un plan d'action axé sur la cohabitation et l'environnement. Ce plan d'action a permis de connaître les pratiques des producteurs porcins et de cibler les méthodes agroenvironnementales à améliorer. Si les producteurs porcins gèrent bien les volumes de lisier de porc, selon des pratiques agroenvironnementales conformes, ils ont cependant du travail à faire pour diminuer les mauvaises odeurs découlant de leur travail d'épandage. «Les mauvaises odeurs sont la source du problème avec la population, a rappelé André Auger, producteur porcin de Yamachiche et président du SPPM. Mais il y a des solutions concrètes qui existent, comme la rampe basse d'épandage qui réduit les mauvaises odeurs.» L'achat d'équipements diminuant les odeurs semble la voie à prendre pour les producteurs de porcs. Mais devant l'ampleur des coûts à débourser (une rampe basse coûte entre 15 000 $ et 25 000 $), le milieu agricole a besoin d'aide. À ce sujet, les producteurs de porcs de la Mauricie peuvent profiter du programme prime-vert du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Le programme subventionne 50 % de la facture reliée à l'achat de tels équipements, jusqu'à concurrence de 6000 $.
«Notre priorité numéro 1 est l'accompagnement du producteur au virage environnemental, a expliqué Norman Houle, directeur régional du MAPAQ. Et il y a eu des actions concrètes: en 2003-2004 et pour 2004-2005, on souhaite que 35 rampes basses soient achetées et 24 l'ont déjà été. On a 22 dossiers de brise-vent. Tout cela représente des retombées de 500 000 $.» L'achat de 24 rampes basses par des producteurs peut sembler un résultat décevant quand on pense que 61 producteurs sont répertoriés dans la MRC de Maskinongé. Cependant, une rampe est bien souvent utilisée par deux ou trois producteurs. Et certains d'entre eux font faire le travail par des firmes spécialisées. L'appui de la MRC Le SPPM a profité de la journée d'hier pour faire des démonstrations d'équipements visant à diminuer les odeurs de lisier de porc. La MRC de Maskinongé a tenu à participer activement à la journée, grâce à un octroi de 5425$ provenant de l'enveloppe 2004 du pacte rural. Le préfet de la MRC de Maskinongé, Jean-Paul Diamond, a mentionné que les producteurs porcins méritent de recevoir un appui financier dans le cadre d'un tel projet. «Ils ne doivent pas être les seuls à payer pour
améliorer la cohabitation. Et comme préfet, j'ai toujours voulu
rapprocher le monde municipal et le milieu agricole. Ce travail doit
se faire en partenariat.» |
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