La Vie Agricole mars 2003

 

Ferme Plume d'or

Une jeune entreprise avicole qui suit les traces familiales

 

(LVA) - François Pellerin et Ève Boudrias se sont connus durant leurs études à l'Université Laval. Les deux jeunes agronomes ont aujourd'hui deux jeunes enfants. Ils ont chacun un emploi d'agronome. Ève travaille pour le Groupe conseil agricole Lanaudière et François effectue le suivi technique dans les maternités de fermes porcines pour l'entreprise Isoporc. L'aviculture a toujours intéressé François. Il a été élevé sur une ferme avicole, son père, son oncle et son grand-père sont ou ont été aviculteurs, il avait donc le goût de continuer cette activité familiale. II a donc décidé, en décembre 1997, en partenariat avec sa conjointe, de se lancer lui aussi dans la production avicole. Ils ont fait l'achat de quota dans la production de poulet à griller et la ferme a été enregistrée sous le nom de Plume d'or. Ce poulailler se situe à proximité du village. Deux poulaillers appartenant à son oncle ont été récemment loués pour la production de poulet dit " champêtre ". De plus, Francois va bientôt faire l'acquisition du poulailler de son père, la Ferme avicole Pellerin. Ainsi, l'entreprise Plume d'or élèvera des poulets dans quatre bâtisses.

En tout, plus de 400 000 poulets seront produits par cette entreprise. Ce n'est pas pour rien que François envisage de travailler à temps plein dans le poulet. Leur premier poulailler Plume d'or fait actuellement l'élevage de poulet à griller. Ce poulailler peut produire six élevages et demi par année pour une quantité de 16 500 oiseaux par élevage. L'alimentation de ces poulets se compose de moulée végétale.

Les deux poulaillers loués abritent les productions à forfait de poulets " champêtres ". Ce type de poulet est destiné au marché américain, plus particulièrement au marché bostonnais et new-yorkais. Pour que ce poulet puisse avoir l'appellation de poulet " champêtre ", on a établi certaines normes de production. Ainsi, ces poulets sont uniquement vaccinés au couvoir. La moulée servie aux volatiles ne doit pas contenir d'anticoccidien. Les oiseaux prennent le chemin des abattoirs après 42 jours d'élevage. Ils sont donc élevés plus longtemps que les poulets destinés au marché local. Ils sont donc plus gros lorsqu'ils quittent les poulaillers. Ce type de production exige un vide sanitaire plus long. Ceci limite la production annuelle de poulet " champêtre " à un maximum de cinq élevages dans un même poulailler. La production de volaille de la Plume d'or ne se fait que dans le coq. Ce sont des poulets destinés aux rôtisseries. Pour ces poulaillers dont un se situe sur le bord d'une rivière à proximité du village et de résidences, la question des odeurs et du fumier ne semble pas perturber le voisinage. Même si la Ferme Plume d'or ne possède pas de terre pour faire l'épandage du fumier de poulet, l'entreprise possède une entente de dix ans avec un producteur agricole. La ferme Vilric, qui est dans la production laitière et les grandes cultures, s'est engagée à récupérer les fumiers de poulets. Au sujet des odeurs, Francois Pellerin mentionne que le poulailler près du village possède une ventilation orientée en direction de la rivière. II n'y pas de voisin sur l'autre rive. Ceci rend moins incommodante l'activité avicole pour le voisinage. Cependant, afin d'améliorer la ventilation et le chauffage, François envisage de faire installer un système automatique pouvant contrôler électroniquement la température des salles d'élevage.

À la Ferme Plume d'or, François et Ève partagent à part égal le travail. Àvec l'acquisition de la ferme paternelle, François veut diminuer son travail à l'extérieur pour se consacrer davantage à ses oiseaux et ainsi poursuivre cette activité familiale.



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