Quand on lui fait remarquer que les joueurs de niveau atome doivent être surpris de pouvoir regarder un arbitre droit dans les yeux, il répond: «Les joueurs novice aussi.» Pas du tout complexé, le jeune étudiant de secondaire IV se met à rire.

Comment donc est-il devenu arbitre? «Quand j'ai lâché de jouer au hockey, mon oncle m'a appelé et il m'a conseillé de devenir arbitre. J'ai dit ok, et je ne le regrette pas. Le hockey mineur avait besoin d'arbitres», raconte-t-il. Il avoue que certaines personnes sourient lorsqu'elles le voient sauter sur la patinoire. Lui-même est le premier à le faire. «Mais, sur la patinoire, j'essaie d'être le plus sérieux possible», dit-il, en riant.

Jusqu'ici, il a arbitré dans une quarantaine de parties depuis qu'il a obtenu son grade I d'arbitre. « Je fais deux ou trois parties toutes les fins de semaine, et c'est même allé jusqu'à six», dit-il. À peine à ses débuts, il espère arbitrer longtemps. «Tant que je vais être capable de le faire», avoue-t-il, sachant sans doute que sa petite taille pourrait être éventuellement un obstacle. Et quand on lui fait remarquer qu'il pourrait un jour mesurer 5'9" comme son père, il répond qu'il en doute.

Sa taille ne semble pas lui nuire pour le moment. « Il est alerte, n'hésite pas à faire ses appels», assure François Pichette qui était arbitre du match de finale de classe A du tournoi de hockey atome de Louiseville, dimanche. Le jeune Lamy était l'un de ses adjoints.