Le Nouvelliste 23 décembre 2002
Journée portes ouvertes à l'ex-foyer Ernest-Jacob
Un bâtiment en bon état
RICHARD BIRON
Yamachiche
|
Le Nouvelliste, Stéphane Lessard |
|
|
Les citoyens de Yamachiche avaient l'occasion, hier, de visiter le foyer Ernest-Jacob, qui sera vendu à la municipalité d'ici le 1er mars prochain. Sur la photo, on aperçoit Fernande Bellemare et son mari Denis, qui effectuent la visite guidée en compagnie des conseillers municipaux Pierre Bourassa et Gaétan Beauclair. | |
|
Voulant donner la chance au public de connaître le bâtiment qui a fait l'objet de longues batailles politiques, les élus de Yamachiche avaient organisé, hier, une visite guidée de l'ancien foyer Ernest-Jacob, qui devrait devenir, d'ici le 1er mars 2003, propriété de la municipalité.
"Nous avions décidé le 12 décembre dernier,
lorsque la municipalité a signé une offre d'achat du bâtiment, de tenir cette
journée portes ouvertes. On voulait que les gens se rendent compte par eux-mêmes
de la qualité de l'immeuble", a expliqué le maire de Yamachiche, Michel
Isabelle.
Par cette activité, la municipalité voulait notamment remettre les pendules à
l'heure quant à l'état du bâtiment, tout en permettant aux citoyens de constater
la vue intéressante qu'offrent certaines de ses fenêtres. "Il s'est dit beaucoup
de choses sur la bâtisse, a remarqué le conseiller municipal Pierre Bourassa.
Lorsque la Régie régionale a voulu fermer le foyer, elle a dit qu'il était
désuet alors que ce n'est pas le cas."
L'immeuble est formé de deux sections. La plus ancienne est construite en bois
tandis que l'autre, bâtie en 1971, est faite d'acier et de béton. "La partie la
plus récente serait plus facilement transformable puisque ses murs ne supportent
pas la structure", a expliqué le conseiller municipal Gaétan Beauclair.
Samedi, les ascenseurs et les installations de filtration d'eau pouvaient par
exemple convaincre les visiteurs que l'immeuble de 3025 mètres carrés (32 657
pieds carrés) n'avait rien d'archaïque. La cuisine, aménagée en 1985, n'a
presque pas été utilisée, la préparation des mets pour les résidants ayant été
transférée à l'extérieur peu de temps après son achèvement.
"Au moment de la fermeture du foyer, le
gouvernement invoquait le fait qu'il n'y avait pas de cuisine, alors que ces
installations étaient bel et bien en place", remarquait, non sans amertume,
Gaétan Beauclair.
"Le système électrique est récent et il n'y aurait pas de travaux majeurs à
effectuer en cas de rénovation", a poursuivi M. Beauclair. Même chose pour la
tuyauterie, changée lors de l'installation de gicleurs antifeu dans l'ancienne
partie, au cours des années 80.
Le générateur assurera par ailleurs la sécurité des gens de la municipalité en
cas de crise majeure. "Avant, nous avions une entente avec le foyer pour
utiliser ses installations en cas de verglas, par exemple. Avec la fermeture du
foyer, nous étions dépourvus d'un tel plan d'urgence", a indiqué M. Beauclair.
Aucune vocation n'est encore déterminée pour l'immeuble. Les élus municipaux en
sont encore à une étape de prospection. Entre-temps, Yamachiche assume les frais
de chauffage de l'immeuble avec la subvention de 70 000 $ promise par le
gouvernement du Québec.
Rappelons que le 12 décembre dernier, le gouvernement a convenu de verser ce
montant à la municipalité, une somme qui aurait de toute façon été nécessaire
pour démolir le bâtiment si la Ville ne l'avait pas acheté.
"Depuis cette date, nous payons le chauffage et le gardiennage, a expliqué le
maire Isabelle. Par contre, l'assurance incendie et responsabilité est assurée
par Québec puisque nous ne pouvons assurer un bâtiment qui ne nous appartient
pas."
Selon le premier magistrat, les coûts de chauffage à l'électricité et au gaz
naturel pourraient s'élever à 6600 $ pour la période allant de la signature de
l'offre d'achat et celle de l'acte de vente.
______________________________________