Le Nouvelliste 18 novembre 2002

Projet d'aménagement du foyer Ernest-Jacob

Habitations populaires du Québec voudrait y construire des résidences


Richard Biron

L'édifice de l'ancien foyer ErnestJacob d'Yamachiche pourrait être converti en résidences, dont certaines abriteraient des familles à bas revenu. Les Habitations populaires du Québec sollicitent actuellement des partenaires du milieu pour mettre sur pied un projet de réfection de l'immeuble, qui pourrait être financé en partie par le programme Accès-logis.

En octobre, la Régie régionale de la santé et des services sociaux avait mis l'édifice en vente en publiant un appel d'offres. Les soumissionnaires avaient jusqu'au 5 novembre pour se manifester. Finalement, seul l'organisme Habitations populaires du Québec a formulé une offre d'achat pour un montant de... 1 $.

«Nous voulions simplement éviter que l'édifice soit démoli», a expliqué le directeur général de l'organisme à but non lucratif, Ghislain Aubin, précisant que son offre était assortie de conditions, au nombre desquelles figure l'obtention de subventions dans le cadre du programme Accès-logis du gouvernement provincial. Selon lui, cette mesure pourrait permettre de financer la moitié des rénovations nécessaires, qui seraient considérables.

 «Entre 20 % et 50 % des logements pourraient être destinés à des personnes à faible revenu et l'autre partie serait occupée par des gens qui paieraient le prix du marché», a précisé M. Aubin, indiquant qu'une vingtaine de logements pourraient être bâtis.

«Nous sommes actuellement à rechercher des partenaires pour mettre sur pied ce projet», a mentionné M. Aubin. Une rencontre avec la Ville a d'ailleurs eu lieu à ce sujet vendredi dernier.

Au premier abord, le maire Michel Isabelle s'est montré favorable au projet. «En premier lieu, il faudrait faire une étude de marché pour voir si nous avons des besoins pour de tels logements», a expliqué le premier magistrat, refusant à ce stade de dire si la Ville serait prête à y apporter une contribution financière.

Ce qui pourrait compliquer les choses, c'est que la fabrique exigeait que le bâtiment poursuive sa vocation d'aide aux personnes âgées. Elle avait donné le terrain aux religieuses en 1945 et un foyer avait été construit. En 1971, un nouveau centre d'hébergement pour personnes âgées avait été érigé sur les lieux. «Nous sommes conscients que nous pourrions avoir à négocier cet aspect», a indiqué M. Aubin.


AMERTUME

Le maire Michel Isabelle est encore amer face à la fermeture du foyer par le gouvernement péquiste, au moment où Jean Rochon était ministre de la Santé et des Services sociaux. Il ne s'est d'ailleurs pas gêné pour le faire savoir au ministre d'État aux Affaires municipales et à la Métropole, André Boisclair, qui assistait à une cérémonie de retrouvailles des anciens élus d'Yamachiche, hier matin.

«Cette fermeture est très triste. Je ne pouvais m'empêcher de lui en faire la remarque dans mon discours», a mentionné M. Isabelle. «Pensez-vous que nous avons fermé le foyer de gaieté de coeur. Nous l'avons fait parce que nous étions soucieux de laisser aux jeunes des finances publiques en ordre», a répliqué le ministre Boisclair dans l'allocution qui a suivi.

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