Le Nouvelliste 22 octobre 2002

La mairesse de Louiseville admet

avoir fait pression auprès du ministre

Elle craignait que les immobilisations priment sur les patients


BRIGITTE TRAHAN
Louiseville

C'est à titre personnel que la mairesse de Louiseville, Mme Jocelyne Élliott-Leblanc, avait écrit au ministre de la Santé et des Services sociaux, il y a quelques mois, pour lui demander de ne pas investir dans le projet de regroupement des services de la santé en un seul emplacement sur le territoire de la MRC de Maskinongé.

Mme Leblanc, qui siégeait alors au conseil d'administration de la Régie régionale de la santé et des services sociaux et portait le chapeau de présidente du Centre local de développement, explique qu'elle a fait cette démarche afin de protéger les services aux patients.

Selon le député de Maskinongé, M. Rémi Désilets, cette démarche a eu pour effet de ralentir le processus de concentration des services de santé en un seul emplacement dans le territoire.

Mme Leblanc explique avoir posé ce geste parce qu'elle craignait que des sommes soient investies dans la construction de nouvelles immobilisations et qu'il y ait moins d'argent pour les soins aux patients. «On était en plein virage ambulatoire et il ne fallait pas perdre de vue les clients (du système de la santé)», fait-elle valoir.

M. Désilets, pour sa part, explique que le geste de la mairesse a fait craindre une réaction populaire comme c'est arrivé pour le Foyer Ernest-Jacob d'Yamachiche, d'où le ralentissement du plan de transformation.

Mme Leblanc trouve un peu exagéré qu'on lui attribue ce ralentissement et se surprend que le député n'ait pris connaissance de son geste que tout récemment. « Ma lettre au ministre n'était pas confidentielle. Il aurait pu vérifier n'importe quand auprès du ministre», dit-elle.

La mairesse ajoute qu'entre-temps, « le directeur général du Regroupement de la santé et des services sociaux de la MRC de Maskinongé m'avait expliqué que les enveloppes pour les services et les immobilisations ne sont pas les mêmes», raconte-t-elle. «C'est cela qui m'a fait changer d'idée», explique-telle.

Des résolutions d'appui de la part du CLD et, plus récemment, de la MRC, n'ont pas tardé. Mme Leblanc a rencontré, la semaine dernière, le ministre des Régions, M. Guy Julien et le député de Maskinongé, M. Rémi Désilets, pour faire le point.

«Cette semaine, je suis supposée avoir une rencontre avec le ministre de la Santé pour faire avancer le dossier», dit-elle.

Mme Leblanc croit maintenant que le regroupement des services en un seul emplacement permet de gagner de nouveaux services et qu'on peut faire des choses très intéressantes avec l'Hôpital Comtois. Présentement, il est question d'en faire un Carrefour de la nouvelle économie. « Il pourrait aussi servir à l'éducation», précise la mairesse.

 

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