Le Nouvelliste 12 août 2002

Au galop à Yamachiche!

RICHARD BIRON
Yamachiche

Haut comme trois pommes, Marc-Olivier Racette en a impressionné plus l'un, en fin de journée samedi. A califourchon sur son cheval Nougat, le jeune homme a fait figure de fier cavalier, guidant sa monture entre des billots de bois ou la faisant sauter des haies disposées dans la cour de l'école Omer-Jules Desaulniers d'Yamachiche.

La démonstration de Marc-Olivier clôturait la Journée du cheval canadien, qui a animé samedi la municipalité. Tous les ans, on organise une fête, l'on appelle une "futurité provinciale". D'habitude, on fait ça chez un éleveur mais, comme Yamachiche fêtait ses 300 ans d'existence, on a décidé de tenir l'activité ici cette année et de l'inclure dans les fêtes du tricentenaire», explique M. Denis Duchesne, l'un des principaux organisateurs de l'événement.

Marc-Olivier était l'un des nombreux passionnés ayant investi Yamachiche. Sa passion pour l'hippisme semblait remonter à sa naissance. «J'ai dix ans et je fais de l'équitation depuis... dix ans», déclarait l'enfant originaire de Sainte-Hélène-de-Chester. Appelé à expliquer sa passion pour les équidés, le jeune homme â eu une réponse fort simple: « Je ne sais pas ce que je ferais si je jouais au golf!»


LE NOUVELLISTE, STÉPHANE LESSARD

Le lieutenant-gouverneur, Lise Thibault, a assisté à la journée du cheval canadien à Yamachiche.
Elle a participé à un défilé.

En plus de sa démonstration, le public a eu droit à une prestation de deux cavalières du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). En matinée, les policières ont effectué une course à obstacles puis, plus tard, elles ont fait parader leurs bêtes en formation au son d'airs entraînants. «Avant cet après-midi, nous avions pratiqué sur de la musique pendant seulement une demi-heure», racontait l'agente Marie-France Lamy.

La brigade montée existe depuis plus de cent ans dans la métropole québécoise. Elle permet notamment aux agents de patrouiller dans le parc du mont Royal, où les véhicules à moteur sont prohibés. Les neuf agents et le sergent qui font partie de la cavalerie ne parcourent pas que les espaces verts. Ils arpentent aussi les rues les plus achalandées. «Lorsqu'on circule à cheval, on peut voir plus loin à l'avant. On peut aussi, au besoin, éviter la circulation dense en passant sur le trottoir», explique l'agente Lamy.

Plusieurs prix ont été remis aux propriétaires de chevaux canadiens, un type d'équidés endurants et résistants à nos climats. Lors d'un gala émérite, les bêtes les plus conformes aux standards de la race ont été décorées. Puis, au concours du Petit cheval de fer, les propriétaires de chevaux ayant le mieux réussi diverses épreuves ont été récompensés.

«Ces concours visaient à démontrer la polyvalence de la race, a expliqué M. Duchesne. Il y avait trois épreuves. Le cheval était d'abord attelé à des poches de grains et il devait être dressé pour tirer la charge au pas. Pour la deuxième épreuve, on lui faisait tirer une voiture; il devait parcourir un demi-mille le plus rapidement possible. Enfin, pour la troisième épreuve, il fallait que la monture passe entre deux cônes sur lesquels étaient déposées des balles de tennis. Elle ne devait pas les faire tomber.»

Une invitée de marque était présente pour la dernière portion de la journée. Le lieutenant-gouverneur Lise Thibault, au faîte de la hiérarchie gouvernementale québécoise, a pu découvrir cette passion des gens pour les équidés.

Elle n'a pas manqué de vanter le paysage d'Yamachiche. «Vous vivez dans un village à l'architecture magnifique, un bijou un peu caché. Combien de personnes sont passées sur l'autoroute sans venir ici?», at-elle dit.

Avant de se rendre dans la cour d'école, Lise Thibault avait eu l'occasion d'admirer les façades de la municipalité. « On a fait une parade dans le village, a-t-elle raconté. J'étais dans une voiture Victoria tirée par des chevaux et confectionnée par une personne d'ici.»

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