Le Nouvelliste 22 juin 2002
Cascades et RCM en compétition
Construction d'un nouveau centre de tri à Saint-Étienne
BRIGITTE
TRAHAN
Yamachiche
Des pourparlers sont en cours entre le Groupe RCM
d'Yamachiche et la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie
pour la construction d'un nouveau centre de tri des matières récupérées. Il s'agit d'un projet de quelque trois millions $. Il
vise à répondre à l'augmentation prévue des volumes de matières récupérées
dès que la loi obligera les commerces à utiliser le bac de récupération,
d'ici un ou deux ans. RCM n'aura donc pas d'autre choix que de construire une nouvelle usine sur les terrains de la régie mais elle aura un important compétiteur puisque Cascades a fait connaître son intérêt pour le même projet. Le président de la régie, M. Jean Guy Doucet, explique
que l'offre de Cascades pourrait être alléchante pour la régie pour des
raisons économiques. «Cascades est entièrement mécanisée tandis que nous
optons pour faire travailler de la main d'oeuvre», explique-t-il. M. Doucet explique que des pourparlers ont aussi eu lieu
entre RCM et Cascades. «On nous a offert des marchés secondaires mais pour
l'instant, rien ne nous accroche», dit-il. RCM souhaiterait établir un partenariat avec la régie
pour faire un investissement conjoint dans le projet. M. Doucet explique qu'une étude réalisée par la firme
comptable Dessureault et Leblanc et payée par la régie et RCM démontre qu'un
tel partenariat serait rentable. En fait, la construction du futur centre de
tri s'annonce si rentable que RCM est prête à faire une soumission s'il y a
appel d'offres, fait valoir M. Doucet. «Et si la régie ne veut pas
embarquer, on va le faire tout seul», dit-il. |
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Toutes les activités autres que le tri dans lesquelles
l'entreprise est engagée depuis des années continueraient à se dérouler à
Yamachiche et les emplois seraient conservés, prévoit-il.
RENTABILITÉ
M. Doucet se dit confiant de pouvoir poursuivre avec la régie.
«Depuis 20 ans, nous avons démontré que nous sommes une entreprise rentable et
ce, malgré les fluctuations très importantes du prix des matières sur les
marchés», fait-il valoir.
«Nous avons réalisé un profit de 500 000 $ l'an dernier.
Cette année, nous avons un déficit de 300 000 $ parce que les commandes ont été
très affectées par la crise du 11 septembre. De plus, nous venons de vivre 16
mois de cycle baissier. Malgré cela, nous avons pu accorder une augmentation de
2 % à nos employés cette année. Bon an, mal an, on s'en tire bien. Pour nous,
l'important, c'est de faire vivre l'entreprise, d'assurer des salaires décents à
nos employés et d'embaucher des gens qui ont de la difficulté à se placer,
c'est-à-dire les personnes handicapées», explique-t-il.
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