Le Nouvelliste 7 novembre 2001
Conformité à la nouvelle règlementation sur l'eau potable
BRIGITTE TRAHAN
Le Nouvelliste
Sainte-Ursule
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Le Nouvelliste, Alain Bédard |
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M. Rolland Pelletier, président de la Régie de Grandpré. | |
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La Régie d'aqueduc de Grandpré devra investir quatre millions $ pour se conformer à la nouvelle réglementation sur l'eau potable. L'organisme a déposé une demande de subvention auprès du ministère des Affaires municipales, mais le président, M. Rolland Pelletier, ignore encore combien d'argent le ministère acceptera de verser pour la réalisation de ces travaux.
Cette somme comprend notamment l'achat
d'analyseurs de chlore et de turbidimètres en continu pour les municipalités
ainsi qu'une liaison avec une centrale d'alarme.
Des travaux correctifs devront être faits pour modifier le pH de l'eau, le
système de chloration ainsi que les réservoirs. D'ici la réalisation de ces
travaux, la régie effectue un suivi extrêmement serré de la qualité de l'eau,
soit 13 échantillons par semaine. "Nous n'avons eu aucun problème depuis 1997",
précise l'ingénieur de la régie, M. André Lahaie.
D'autre part, la régie a démarré des essais visant à confirmer la possibilité
d'infiltrer de l'eau de la rivière Maskinongé dans la nappe phréatique dite de
Sainte-Ursule.
La régie procède donc, depuis lundi, à une expérience visant à prendre de l'eau
d'un puits et à l'envoyer dans un bassin construit pour les fins de
l'expérience, il y a deux semaines. Cette première étape permettra de déterminer
s'il est possible de refaire la même chose avec l'eau de la rivière. Les travaux
prévus sont de l'ordre de 106 000 $.
Vers la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, la régie poussera
l'expérience un cran plus loin en insérant des tubes dans la nappe phréatique.
De petits volumes d'eau de la rivière - à peine 100 gallons par jour - seront
alors injectés dans la nappe à divers niveaux. L'eau sera traitée par des rayons
ultra-violets au préalable.
Ce nouveau test permettra de déterminer la profondeur de filtration idéale. Le
projet est facilité du fait que la rivière Maskinongé passe tout près de la
nappe de Sainte-Ursule.
"Si tous les résultats sont bons et que l'eau est de bonne qualité, nous
pourrons alors songer à aller plus loin", explique M. Lahaie. Cette expérience
suscite de nombreux espoirs à la régie de Grandpré qui doit absolument trouver
de nouvelles sources d'eau pour répondre à la demande.
La régie utilise en moyenne 2,2 millions de gallons impériaux par jour et ses
débits réservés sont de 4 millions de GIJ. Or, la consommation, en périodes de
pointe, a récemment atteint 3,5 millions de GIJ. La situation commandait donc
une action.
La rivière Maskinongé contient un débit suffisant pour alimenter au moins tout
le secteur ouest du réseau.
La régie devrait être fixée dès janvier sur les chances qu'elle aura de puiser à
même la rivière Maskinongé pour obtenir les débits d'eau souhaitables.
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