Le Nouvelliste 6 novembre 2001

Bientôt un parc industriel

Dans la MRC de Maskinongé

BRIGITTE TRAHAN
Maskinongé


La plupart des municipalités locales de la MRC de Maskinongé ont adopté une résolution, hier soir, afin d'adhérer à la future régie du parc industriel régional qui desservira leur territoire dans quelques mois.

Dix des 12 municipalités du territoire ont déjà fait parvenir une résolution d'intention à la MRC, organisme qui servira de régie dans ce dossier.

Notons qu'il n'a pas encore été question de ce dossier avec les cinq municipalités qui se joindront bientôt à la nouvelle MRC, Saint-Étienne-des-Grès, Saint-Boniface, Saint-Élie, Charette et Saint-Mathieu-du-Parc. Les municipalités auront toutefois six mois après la signature de l'entente pour se joindre à la régie sans pénalités Une rencontre de travail est prévue samedi pour débattre de plusieurs dossiers communs, dont celui-ci.

Seules Yamachiche et Maskinongé, qui possèdent toutes deux un parc industriel municipal, n'ont pas emboîté le pas, même si elles n'ont pas complètement écarté l'idée de se joindre au groupe. Pour sa part, Maskinongé avait invité la directrice générale de la MRC de Maskinongé, Mme Janyse Pichette, ainsi que l'avocat au dossier et spécialiste en droit municipal, Me André Lemay, à venir expliquer les enjeux de ce dossier au conseil municipal en présence des citoyens intéressés, hier soir.

L'entente qui sera signée dans les prochains mois a été basée en partie sur l'expérience réalisée avec le parc industriel de Mékinac, le premier à être géré par une MRC dans la région.

Le parc sera situé à Louiseville, près des usines de Meubles Canadel. Selon l'entente, il se veut une alternative complémentaire aux espaces industriels existant déjà dans les municipalités, espaces dont la priorité de développement doit être maintenue, précise l'entente.

C'est d'ailleurs l'aspect qui inquiète plusieurs municipalités. Hier soir, des citoyens ont demandé comment on allait éventuellement s'y prendre pour faire la promotion du parc industriel régional sans laisser les espaces industriels vacants dans les municipalités de la MRC.

La réponse n'est pas encore connue et appartiendra à la régie. Comme l'a expliqué Me Lemay, c'est comme si la MRC mettait la table. Quant à savoir ce qu'on va manger pour souper, c'est une toute autre question.

L'entente stipule que les industries désireuses de s'établir dans le parc devront, à compétence et salaires égaux, engager les gens qui vivent dans le territoire de la MRC de Maskinongé.

Le coût des immobilisations et de l'administration d'un tel parc sera assumé selon la population et la richesse foncière des membres. Leur éloignement par rapport à l'emplacement du parc sera aussi considéré dans la facture.

Si on ne comptait que 11 membres dans la régie, un citoyen de Maskinongé, par exemple, serait taxé de 0,016 $ du 100 $ d'évaluation pour le parc.

L'entente que signeront bientôt les futurs membres de la régie prendra fin le 31 décembre 2011. Par la suite, il sera possible de la renouveler aux cinq ans. Les municipalités qui s'y joindraient six mois après sa ratification se raient pénalisées de 25 %.

Le projet de parc industriel se discute depuis 1992, dans la MRC. Le choix de l'emplacement s'est fait l'an dernier et fut validé par l'UPA, les municipalités, le Centre local de développement et la Société d'aide au développement de la collectivité. Les terrains, des terres agricoles de bonne qualité, ont été acquis pour la somme de 801 500$..

_____________________

(CLIQUEZ ICI POUR FERMER LA FENÊTRE)