 Qui n'a pas emprunté, au moins une fois, l'autoroute 40 entre Trois-Rivières et Louiseville? Des arbres, des joncs, de l'eau, etc. |
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Le Nouvelliste 8 septembre 2001
Qui n'a pas emprunté, au moins une fois, l'autoroute 40 entre Trois-Rivières et Louiseville? Des arbres, des joncs, de l'eau, etc. |
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Désolant, le paysage? Pas pour les oiseaux, en tous les cas!
À la sortie 180, à Yamachiche, se cache en effet un des meilleurs sites d'observation de la faune ailée de la région. La pointe de Yamachiche, c'est ainsi qu'on l'appelle, se veut le rendez- vous par excellence des ornithologues à ce temps-ci de l'année. Et pas seulement ceux de la région.
| La revue Québec Oiseaux, par l'entremise de l'actuel
président du club d'ornithologie de Trois-Rivières, Hugues Brunoni,
l'a récemment fait découvrir à tous les amateurs d'observation des
oiseaux de la province et les habitués de la place voient désormais
poindre de nouveaux visages venus partager avec eux de bien belles
découvertes.
Bien qu'elle tire à sa fin, la période actuelle permet d'observer les limicoles. Par limicoles, on entend les oiseaux qui vivent dans la vase ou qui y cherchent leur nourriture. L'inventaire est assez volumineux. Qu'il suffise qu'on peut croisé des pluviers kildir, des pluviers semipalmés, des bécasseaux sanderling, des bécasseaux de Baird, des Grands et Petits Chevaliers. |
L'observation des oiseaux à ponte de Yamachiche, permet de se familiariser avec les oiseaux de rivage que sont, entre autres, les bécasseaux, pluviers, goélands, cormorans et autres sternes. |
À l'occasion, comme ce fut le cas le week-end dernier, un bécasseau roussâtre s'amène à l'improviste et devient l'attraction principale pour les observateurs.
À ceux-la s'ajoutent de plus gros oiseaux comme les goélands à bec cerclé, les goélands marins, les cormorans à aigrettes et les grands hérons.
De temps à autre, des sternes caspiennes viennent faire leur tour. Le spectacle qu'elles offrent, à en juger par les commentaires de ceux et celles qui les ont vues en action, est de toute beauté.
Plus rare encore, toutefois, le passage d'une mouette de Franklin. Cet été, la liste de discussion du club d'ornithologie de Trois-Rivières a fait mention de la présence d'un individu à la pointe de Yamachiche. Les mordus ont accouru pour avoir la chance de la voir. Même chose d'ailleurs pour des mouettes pygmées.
Ces observations se font évidemment sur le bord de l'eau, sur la rive du lac Saint-Pierre, plus précisément. Pourtant, le chemin qui mène à la pointe de Yamachiche n'est pas dénué d'intérêt. Longeant la rivière Yamachiche et bordé par la forêt, ce chemin d'un kilomètre et demi fournit le couvert végétal idéal à un éventail varié de petits oiseaux. Cette semaine, notamment, on y a observé un gobemoucheron gris-bleu. Qui plus est, la période actuelle coïncide avec la migration des parulines et quelques individus y ont été recensés, aussi cette semaine.
La pointe de Yamachiche n'est pas réservée à l'usage exclusif des ornithologues. On y trouve aussi des pêcheurs des amateurs de VTT (plus bruyants hélas) et même... des nudistes! Reste que tout ce beau monde doit composer avec le même problème: la qualité du chemin. Les pluies des derniers jours l'ont rendu impraticable pour les auto mobiles.
À moins de posséder un véhicule à quatre roues motrices, je vous le déconseille fortement. Mieux vaut se taper une marche d'une vingtaine de minutes (les bottes sont de mise, bien sûr) que de s'embourber ou de laisser son silencieux dans le chemin. Et puis, de cette façon, vous aurez encore plus de chances de faire d'heureuses découvertes, comme ce grand héron qui se dorait au soleil en plein milieu du chemin mercredi matin!
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Une alternative à la pointe de Yamachiche se veut assurément l'embouchure de la rivière aux Glaises, à Pointe-du-Lac. On y accède par la sortie 187 de l'autoroute 40 et par la voie de service qui longe l'autoroute. Encore là, il y a une marche d'un peu plus de un kilomètre (une fois sur la rive du lac Saint-Pierre, on tourne à droite pour atteindre la rivière aux Glaises) pour arriver à destination. Et les bottes sont aussi de mise. Les observations sont sensiblement les mêmes qu'à la pointe de Yamachiche mais le décor est quelque peu différent. |
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QUAI DE SANTE-ANGÈLE
Enfin, pour ceux qui ne veulent pas marcher ou encore qui veulent faciliter la vie à leurs enfants, il y a le quai de Sainte-Angèle-de-Laval, sur la rive sud du Saint-Laurent.
À cet endroit,.on a droit aux sternes (caspiennes en pierregarins), canards, huarts et goélands. Foi de Hugues Brunoni, on y a même déjà observé des grèbes esclavons, une espèce menacée au Québec.
En octobre, les canards prendront toute la place et la variété (canard branchu, harle couronné et garrot d'Islande, pour ne nommer que ceux-là) vaudra le déplacement.
Si vous décidez d'aller au quai de Sainte-Angèle, n'hésitez pas à faire un arrêt sous le pont Laviolette. Du côté nord comme du côté sud, vous aurez peut-être l'occasion d'apercevoir un faucon pèlerin chassant des pigeons.
Et si jamais vous aviez le goût de faire une sortie de groupe, sachez que les membres du club d'ornithologie de Trois-Rivières se sont donné rendez-vous le 15 septembre à 8 h 30 au barrage la Gabelle du côté de Mont-Carmel.
Les personnes ressources sont Pierre Brassard et Estelle Nadeau et il est possible d'obtenir un complément d'information en utilisant le numéro de téléphone de la ligne info-oiseaux, qui est le 370-6720, ou en consultant le site Internet du club à l'adresse http://membres.tripod.fr/sergecotr/frameset.html .
Bonnes observations!.
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