Le Nouvelliste 30 août 2001

 

ATrahan toujours à la recherche d'employés

BRIGITTE TRAHAN
Yamachiche

Le taux de chômage a beau être élevé dans la région, comme partout au pays, plusieurs entreprises n'arrivent pas à trouver assez d'employés pour combler leurs besoins en main-d'oeuvre. C'est le cas, entre autres, de l'entreprise ATrahan Transformation d'Yamachiche qui a fait circuler une annonce d'embauche dans le dernier Publi-sac. C'est la deuxième fois en un an que l'entreprise trouve des moyens originaux pour essayer d'attirer l'attention d'éventuels employés.

«Les jeunes sont de plus en plus scolarisés et on fait moins d'enfants. Il y a donc un problème de main-d'oeuvre.

L'Europe vit la même chose que nous et on est obligé de s'automatiser de plus en plus là-bas», explique le président et directeur général de l'entreprise, M. Denis Trahan.

Cette fois-ci, comme la dernière fois, ATrahan affiche ouvertement les avantages qu'il y a à travailler chez elle: le personnel est formé gratuitement, bénéficie d'un programme de partage des bénéfices, d'assurance collective, de REÉR collectif, de congés compensatoires et le salaire moyen y est de 12 $ l'heure. La majorité des employés proviennent de Trois-Rivières, Cap-de-la-Madeleine et Shawinigan.

ATrahan n'est qu'une des nombreuses entreprises à vivre cette situation au Québec. En collaboration avec le CLD de la MRC de Maskinongé, elle a récemment tenté d'initier un cours de boucherie industrielle mais sans aucun succès auprès des étudiants.

D'ici un an, toutefois, un cours de 700 heures avec stage en entreprise sera offert dans deux ou trois commissions scolaires du Québec. M. Trahan espère que l'une d'elles sera dans son secteur. «De cette manière, les étudiants savent s'ils aiment le travail», fait-il valoir.

Denis Trahan, qui est aussi président du secteur québécois du Conseil des viandes, participera à un sommet entre les intervenants du secteur et le gouvernement, les 17 et 18 octobre. M. Trahan entend bien amener la problématique de l'embauche sur le tapis. «C'est un phénomène généralisé et c'est un problème de valorisation des métiers et non de salaires», estime M. Trahan.

Ce dernier croit que le gouvernement devrait emboiter le pas dans une campagne de sensibilisation pour inciter les jeunes à travailler dans les métiers traditionnels. Le dernier plan stratégique porcin, d'ailleurs, contient des recommandations de valorisation des métiers délaissés de plus en plus par les jeunes de nos jours mais qui sont pourtant indispensables au développement de l'économie.

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