Le Nouvelliste 13 juin 2001

Test d'infiltration par la rivière Maskinongé

La Régie de Grandpré veut augmenter son potentiel

BRIGITTE TRAHAN
Louiseville

Des essais en vue d'alimenter éventuellement la nappe phréatique de Sainte-Ursule avec l'eau de la rivière Maskinongé seront entrepris vers le mois de septembre à partir d'un ruisseau situé à Saint-Édouard-de-Maskinongé où le sol détient une grande capacité de filtration.

La Régie d'aqueduc de Grandpré se penche présentement sur cette solution afin de tenter de maximiser ses ressources en eau potable. En moyenne, elle utilise 2,2 millions de gallons impériaux par jour (GIJ) mais ses débits réservés sont de 4 millions de GIJ. Lors de la période de sécheresse en mai, la consommation a atteint des pointes de 3,5 millions de GIJ. La situation commande donc des actions.

Jeudi, les représentants de la régie se rendront a Chateauguay où un système d'infiltration a été aménagé sur le même principe que ce qui pourrait être réalisé dans la MRC de Maskinongé. La régie échangera avec les autorités municipales de l'endroit sur les avantages, les inconvénients et les coûts d'une telle opération.

Le président de la régie, M. Michel Clément, explique que le sol très sablonneux du secteur visé par ce projet est idéal pour faire de l'infiltration. Des études du ministère de l'Environnement démontrent que la rivière Maskinongé n'aurait même pas besoin d'être traitée avant l'infiltration. «On a environ 100 pieds de sable. C'est une texture de sol idéale. À Châteauguay, ils n'ont que 25 pieds de sable et le système fonctionne», fait va loir M. Clément.

Il est difficile d'évaluer l'état actuel des nappes phréatiques de la régie considérant le peu de précipitations reçues depuis la fonte des neiges puisque l'effet d'infiltration printannière se fait encore sentir. La régie entend toutefois faire une évaluation détaillée en juillet.

Si le projet fonctionne avec la rivière Maskinongé, il n'est pas impossible que cette technique puisse être appliquée ailleurs afin d'utiliser au maximum le potentiel aquifère de la région.

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