Le Nouvelliste 7 mars 2000

Un rendement équivalent avec moins de fertilisants

Envir-eau-sol suit une formation d'avant-garde

Brigitte Trahan 
Yamachiche

Afin de mieux faire face à la nouvelle règlementation sur la réduction de la pollution d'origine agricole en vigueur depuis un an et demi, le groupe Envir-eau-sol de la MRC de Maskinongé a organisé une formation de deux jours sur l'utilisation agro-environnementale des fertilisants en compagnie de M. Serge Grenier, professeur au Cégep de Victoriaville.

Comme l'explique M. Grenier, toutes les fermes devront se conformer à la règlementation d'ici cinq ans et devront avoir en main un plan de fertilisation.

Le groupe Envir-eau-sol tenait toutefois à faire un pas de plus dans cette direction en apprenant comment gérer soi-même son propre plan de fertilisation. «Ça ne veut pas dire qu'on ne va pas en faire faire un quand même par un agronome, mais ça signifie qu'on veut comprendre ce qu'il y a dedans», fait valoir M. Yvon Lamy.


(Image-Média Mauricie: Marie Duhaime)
De gauche à droite, assis: MM. François Lampron, administrateur du groupe Envir-eau-sol et Mario Lamy, membre et producteur d'Yamachiche. 
Debout: MM. Martin Caron, membre de Louiseville, Serge Grenier, enseignant, Martin Marcouiller et Denis Dupont, respectivement membres de Saint-Thomas et de Saint-Sévère.

«Trop d'engrais, c'est comme pas assez», explique M. Grenier. On sait maintenant qu'en épendre trop sur une terre peu avoir un impact sur la pollution des cours d'eau par effet de ruissellement et qu'il n'est pas besoin d'épendre une quantité si grande de fertilisants pour avoir de bons rendements.

Au cours de leur formation de 90 heures sur ce sujet, les membres d'Envir-eau-sol sont donc devenus «mathématiciens». Ils ont appris comment calculer la bonne quantité d'engrais pour le rendement souhaité. «C'est peut-être compliqué à faire à la «mitaine» au départ mais on va savoir comment ça fonctionne. Après, on se fera aider par l'informatique», dit M. Lamy.

Ils sont aussi devenus «chimistes», ont appris de quoi est composé le sol et comment savoir de quoi ont vraiment besoin leurs champs.

«C'est une bonne façon de savoir comment poser les bonnes questions aux vendeurs et ne pas se faire passer n'importe quoi», ajoute-t-il. «Quand tu ne comprends pas, tu ne peux pas être critique», renchérit M. Grenier.

La formation permettra aux producteurs d'optimiser d'abord l'usage des engrais naturels et, du même coup obtenir un rendement à moin dre coût et peut-être même un meilleur rendement.

«Les gens d'Envir-eau-sol sont des gens responsables et d'avant-garde», estime Serge Grenier.

Le groupe tiendra bientôt une formation sur la réduction de l'usage des herbicides et pesticides puis, éventuellement, sur les organismes génétiquement modifiés.

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