Le Nouvelliste 15 janvier 2000

Les marchés étrangers grâce à Internet

Brigitte Trahan
Yamachiche

Dans le bureau du PDG de Portes et Fenêtres J.-M. Ferron, il y a une grande carte du monde, un ordinateur et un diplôme attestant qu'après plus de 20 ans en affaires, Jean-Marc Ferron a courageusement conquis les mystères de l'Internet. Cette année, il célèbre le 25e anniversaire de son entreprise et fait le saut dans l'an 2000 bien «branché».

«L'ordinateur, ça me faisait bien peur, au début», confie-t-il tout en cliquant la souris sur les pages virtuelles de www.jmferron.com  qu'il a conçues à l'attention de ses clients.

M. Jean-Marc Ferron
(Alpho Presse: Alain Bédard)
M. Jean-Marc Ferron de Portes et fenêtres J.M. Ferron, à  Yamachiche.

Maintenant, chaque matin, il répond au courrier électronique que lui envoient ses clients de Grèce et des Caraïbes. Jean-Marc Ferron n'a plus peur de l'ordinateur. Bien au contraire, il en a fait son allié tant et si bien qu'il s'en sert efficacement non seulement pour faire des affaires partout dans le monde mais aussi pour préparer des voyages. «Je suis un amateur de golf et il existe des terrains de golf, dans le monde, où le seul moyen de réserver et de payer un départ, c'est par Internet», raconte-t-il.

«Ce qui m'a décidé d'apprendre, c'est tout le côté communication. J'ai un ami qui me parlait d'Internet depuis 1993-94, mais ça ne cliquait pas. Je ne voyais pas où ça pouvait mener. Et puis, il y avait toute cette terminologie en anglais... Un jour, je suis allé dans une exposition de fabricants de portes et fenêtres à Toronto. On y a fait une présentation Internet. C'est alors que j'ai compris où on voulait en venir. Dans ma tête, j'ai tout de suite vu les possibilités que cela ouvrait à l'exportation», raconte M. Ferron.

Ce dernier avait alors de bonnes relations d'affaires avec la Grèce où des constructeurs étaient à la recherches de portes extérieures solides et résistantes à l'air salin. Il a donc décidé de suivre des cours de navigation Interner offerts par I'ancienne Corporation de développement économique de la MRC de Maskinongé afin de communiquer plus facilement avec eux. Depuis, il est en train de créer un réseau de vente dans tous le bassin méditerranéen.

«Nous étions un gros groupe à ce cours, au départ, mais malheureusement, nous n'étions plus que quatre ou cinq à la fin», déplore-t-il. «À peine quelque 20 % des PME au Québec sont branchées sur Internet. On est en retard. Je pense que dans un avenir rapproché, celles qui ne le seront pas vont disparaître. Il viendra un temps où, si tu n'es pas branché, tu ne vendras plus. Les gens ne voudront plus faire affaires avec toi», estime-t-il.

Jean-Marc Ferron a en effêt constaté qu'Internet n'est pas seulement efficace pour brasser des affaires à très peu de frais à l'étranger mais c'est aussi un excellent moyen de communication entre entreprises et même avec les fournisseurs.« À  l'aide d'un mot de passe, on peut aller sur les sites web de nos fournisseurs et visiter virtuellement leur usine», illustre-t-il. «Éventuellement, il y aura des foires commerciales virtuelles. Les clients n'auront plus besoin de se déplacer pour voir ton produit. La distance n'existe plus maintenant.»

«Je pense qu'Internet va révolutionner le monde de la même façon que le téléphone l'a fait», estime Jean-Marc Ferron qui ne nie quand même pas les dangers de transiger sur le web présentement. Il explique qu"il a toutefois tendance à se servir de cet outil à des fins surtout publicitaires. «Lorsque vient le temps de conclure des affaires, il est alors bon de se voir face à face», dit-il.

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