Cette parution complète une deuxième année pour la chronique "le lac St-Pierre" et je réitère mes remerciements pour l'excellente collaboration de tous les intervenants et ce, pour le bénéfice de chacun de vous, chers lecteurs.

Le présent texte est pour rendre hommage à tous les observateurs d'oiseaux qui, jour après jour, oeuvrent sur le "terrain".

TOUT LE TEMPS, PAR TOUS LES TEMPS

Article de Michel Bourassa

La présence du soleil ardent dans le firmament bleuâtre

N'altère en rien tes ardeurs, obnubilé par la beauté des oiseaux,

Tellement que tu oublies ne pas être dans un théâtre

Mais plutôt en plein air, les rayons en attaque sur ta peau.

Un autre jour amènera la pluie pour assombrir la magie

Sans pour autant t'arrêter dans ta quête d'une espèce nouvelle

Et ainsi, nourrir sans cesse la passion de ta simple vie,

Tout en remplissant la spacieuse valise de ta cervelle.

Le froid ne sera pas en reste, assaillant, sans arrêt, tes doigts,

Pour les souder insidieusement à ton outil d'observation,

Soit tes jumelles, car tu ne réalises pas, comme il se doit

La température ingrate du moment, trop occupé pour sentir un frisson.

Par des vents à décourager plusieurs membres ailés aquatiques,

Malgré leur légendaire endurance face à de tels éléments,

Tu les fais rougir par ta ténacité des plus fanatiques

Car ton ministère, auprès des volatiles, passe au premier rang.

Les broussailles, à hauteur d'yeux, entravent la lente marche

Vers ta convoitise incontrôlable d'identifier l'objet aviaire,

Ce qui représente pour toi, la priorité de cette démarche,

Toute difficile soit-elle, pour que du résultat, tu sois fier.

Même les moustiques de tout acabit s'avouent, finalement vaincus

Devant ton opiniâtreté à demeurer sur les lieux du crime

Afin de dénombrer des spécimens et ainsi, avoir pleinement vécu

Toute l'euphorie possible, malgré les morsures et les piqûres en prime.

Aucun intempérie, que ce soit pluie, vent, neige ou froid

Ne viendra à bout de toi, ornithologue amateur avoué

Et la récompense qui te fait le plus plaisir, je crois,

Est l'arrivée des oiseaux chaque matin, pour renouer.