Rêves magiques d'oiseaux ( 6 )

Rêve en trois temps

 

Très souvent, les rêves sont ponctués d'invraisemblances ou d'un manque d'enchaînement et celui qui va suivre correspond à la deuxième situation.

 

Dans les premières images oniriques, une clarté instantanée se dégage, suggérant que nous sommes au milieu du jour, sous un ciel sans nuage, appuyé de la présence du soleil. C'est dans cette ambiance sobre qu'apparaît une basilique, à l'arrière-plan, pour voir des dizaines d'étudiants et d'étudiantes du secondaire, en uniforme scolaire, déambuler sur les trottoirs menant à celle-ci, ce, dans un ordre et un silence exemplaires, probablement dans le cadre d'un pèlerinage.

 

Le second tableau se présente, sans avertissement, ayant comme toile de fond, un paysage de temps gris dans lequel un vent relativement puissant est déjà installé. C'est dans cette atmosphère que trois jeunes mères de famille promènent leur enfant respectif dans un carrosse et ce, avec une joie de vivre évidente, laquelle jaillit de leurs yeux pétillants et de leurs lèvres souriantes; cette scène se déroule sous cette brise qui souffle autant dans les feuilles des érables que dans les cheveux des dames, les faisant voler, chacunes et chacuns à leur manière. Un boulevard côtoie les abords gazonnés où ces arbres se situent, soit entre le large trottoir emprunté par les promeneurs et cette rue urbaine.

 

Comme auparavant, soit brusquement, surgissent des oiseaux au sol et ce, dans un environnement des plus lugubres sur une aire très pauvre en végétation.

 

Ces spécimens se reconnaissent assez facilement car il y a deux Moineaux domestiques, un Bruant chanteur et trois Bruants à gorge blanche, lesquels cherchent, patiemment, une quelconque nourriture dans ce milieu ingrat. Soudain, une lumière tamisée arrive, je ne sais d'où, pour éclairer la base d'un arbre au fond de ce terrain tout en voyant surgir, dans un même temps, un bruant géant ( double format ) à l'aspect grisâtre et au dos plutôt brunâtre; il a de grands yeux pâles et tristes avec un bec et des joues roses, ajoutant à sa mélancolie.

 

Rêve qui ne tient pas debout et, même couché, ce n'est guère mieux; c'est la raison pour laquelle je ne tente même pas de l'analyser, dû à son incohérence.