La migration du printemps

 

Chers oiseaux, dès février, vos ailes, lasses d'attendre,

Se préparent à vous faire voyager, dû aux minutes ajoutées.

De la Centrale ou du Sud, ces Amériques, au climat si tendre,

Verront leur environnement déserté par votre départ précipité,

Pour voir la Californie et la Floride vous accueillir sur leurs terres

Et ainsi permettre à vos corps fatigués, de récupérer quelque peu,

Car le périple, à chaque année, est aussi long et parfois, en misères

Dans cette aventure vers le nord pour perpétuer la vie, en amoureux.

Les efforts démesurés des Bernaches et des Oies, poids encombrant,

Les obligent à s'arrêter devant leur vulnérabilité très évidente,

Ce qui ajoute à l'exploit lors de la disparition des arpents,

Par les airs, quand ces poids lourds atteignent leur but, en étapes lentes.

Dans leur facilité de déplacement, les canards suivent la règle,

Par des envolées plus soutenues, en parcourant le continent nord

Et ils se présentent à nos lacs et à nos rivières, tout espiègles,

Sans avoir eu à trop souffrir d'un manque de nourriture, comme sort.

Encore plus chanceuses, les nombreuses espèces d'oiseaux de rivage,

Avec leur agile corps léger, adapté aux grands espaces aériens,

Traversent le territoire américain pour se poser à nos plages

Dans une échéance très brève, ce qui pour elles, est très bien.

 

Il en va de même pour les Passereaux et les Parulines, au printemps,

Lorsque la chaleur les conduit rapidement vers nos sols, en meutes,

Comme des envahisseurs, prêts à occuper chaque arbre, en tout temps,

Pour, remarquer dans les jours suivants, la fin de la supposée émeute.

Les sternes et les mouettes obéissent à cette loi de la nature,

Et sans trop tarder, sillonnent le firmament de nos utiles baies

Afin de trouver leur place aux eaux de la luxuriante verdure,

Tout en devenant par enchantement, dans ce décor, de jolies fées.

La fonte des neiges fait signe aux rapaces d'entrer au bercail,

Ce qu'ils voulaient déjà depuis plusieurs lunes, toujours froides.

Ces as de la haute voltige, planant avec grâce au-dessus du bétail,

S'arrêtent aux vastes champs mauriciens dans leurs royales parades.