INSECTES RAVAGEURS
D’ARBRES
En seulement quelques jours, deux nouvelles potentiellement
dangereuses pour la flore de la Mauricie ont paru dans les médias écrits et
électroniques, en début d’été 2008.
La première est l’arrivée très précoce au
Québec de l’insecte qui s’attaque au frêne, soit l’agrile du frêne qui n’était
pas attendu avant 2030 et qui serait déjà rendu dans sept municipalités de la
Montérégie, après avoir envahi l’Ontario en 2002 et avoir infesté et ravagé un
nombre incalculable de frênes; heureusement, cette espèce d’insecte (originaire
d’Asie) ne s’attaque qu’aux frênes et les premiers indices de sa présence sont des feuilles jaunies séchées, des
branches inhabituelles qui sortent des troncs ou de petits trous en forme de D
visibles à l’œil nu. Une fois attaqué, l’arbre risque de mourir, de trois à
cinq ans plus tard; l’insecte ravageur est d’un vert métallique.
La deuxième nouvelle concerne l’infestation
de certaines espèces de bouleaux (surtout celles importées d’Europe par les
pépinières et se retrouvant sur les propriétés privées) par une autre sorte
d’agrile, soit l’agrile du bouleau qui s’attaque prioritairement à ces bouleaux
européens, lesquels sont plus fragiles à cause d’un manque d’humus et autres
matières végétales qui sont contenus
dans les sols des bouleaux indigènes des boisés; ce qui n’est pas le cas
des sols des terrains urbains, appauvris au bout de quelques années. Une des
solutions est le croisement d’espèces de bouleaux donnant des espèces plus résistantes, déjà
immunisées contre l’agrile du bouleau ou encore, tout simplement utiliser des
espèces indigènes plus communes du Canada.
Dans les deux situations mentionnées
ci-haut, il faut avertir, dans un premier temps, l’Agence canadienne
d’inspection des aliments (ACIA)
et ensuite, probablement traiter ou abattre l’arbre selon les recommandations
des experts; il faut agir rapidement, car le bouleau et le frêne sont à haut
risque et ce, à plus ou moins brève
échéance. Le Québec a déjà connu une
période très sombre avec l’orme d’Amérique, lequel arbre est presque disparu de la vallée du St-Laurent et ce, dû à la
« maladie hollandaise » (ainsi
appelée dans les années 1960) et dès les années 1980, le mal était déjà fait
avec la victoire des insectes responsables; cette fois, il ne faudrait pas que
l’histoire se répète en perdant d’autres essences d’arbres et avec une
vigilance de tous les instants, il sera possible de vaincre l’agrile du frêne
et l’agrile du bouleau.