Dehors !

 

En ce 2 octobre 1999, après avoir déjà recensé quelques Roitelets à couronne rubis et deux Pipits d'Amérique tout en me dirigeant vers la Pointe Yamachiche, je m'installe à celle-ci pour identifier, dès mon arrivée, quatre Petits Fuligules et vingt Fuligules milouinans. À peine cette opération terminée, j'entends à l'arrière de moi et à l'autre versant de la rivière, en provenance des arbustes, un vacarme causé par six Geais bleus, lesquels plongent à l'intérieur de ceux-ci pour remonter aussitôt au-dessus, en continuant à se lamenter de plus belle; il y a sûrement un indésirable et je ne tarde pas à le savoir car il surgit à la cime d'une tige de peuplier pour se faire pourchasser immédiatement par les geais.

 

Cet intrus pour les oiseaux bleus est un Mésangeai du Canada qui ne sait plus sur quelle branche se poser tellement il est harcelé par ces derniers et en dernier recours, il s'enfuit en s'envolant dans les aulnes vers la petite baie, en traversant le chemin de la "pointe", toujours avec les Geais bleus à ses trousses; il n'est pas question que le Mésangeai du Canada demeure dans les parages, oh non!

 

Cette rare visite me permet au moins de l'admirer quelques instants, d'autant plus, qu'à mon retour, dans l'après-midi, j'ai la chance d'observer deux Cygnes trompettes immatures, lesquels claironnent dans le ciel et à la suite d'un voilier de Bernaches du Canada avant de se poser sur les eaux du lac Saint-Pierre; autre beau moment dans cette journée d'octobre, un peu froide avec la venue de la noirceur.

 

Inutile de dire que je n'ai plus revu le Mésangeai du Canada dans les jours suivants avec la façon dont il a été mis "dehors" par les six passereaux, agressifs et territoriaux.