La chasse au coyote et au loup

 

Au Québec, le coyote et le loup ont toujours eu mauvaise réputation et la région du lac Saint-Pierre n'a pas échappé à cette perception car les gens et surtout les éleveurs d'animaux ont une peur bleue de ces animaux considérés comme féroces et dangereux.

 

Dans les années 1950 particulièrement, la croyance populaire était que le coyote et le loup s'attaquaient systématiquement au bétail, surtout les bêtes de la taille du mouton et il fallait les éliminer à tout prix, d'autant plus que les gestionnaires de la faune québécoise abondaient dans le même sens, ce qui a mené à une lutte sans merci contre l'existence de ces deux espèces animales.

 

À Yamachiche, la chasse au coyote se faisait principalement avec des pièges; l'utilisation du fusil, méthode moins utilisée, était aussi un autre moyen de tuer l'ennemi canin. La région du lac Saint-Pierre a vu des centaines et même des milliers de coyotes se faire capturer dans les années 1950 et 1960 particulièrement, car plusieurs trappeurs oeuvraient à cette époque, dont André Pellerin ( Yamachiche ), éventuel propriétaire de la pourvoirie " Le Martin-pêcheur ", lequel a réussi à tuer dans une même année au moins cinquante de ces canidés sauvages; il fallait le faire !

 

Quant au loup, il a presque totalement disparu du paysage avec une ferveur sans répit pour qu'il en soit ainsi et le jour où on le reverra dans nos boisés et surtout sur nos terres, est très éloigné et probablement utopique, car l'homme le craint comme la peste; il ne sera sûrement pas réintroduit.

 

C'est pour cette raison que si le petit chaperon rouge sortait de son livre d'histoire pour enfants et allait se promener dans certains sentiers conduisant au lac Saint-Pierre, il n'aurait pas la surprise de rencontrer ce " célèbre " loup et aurait beaucoup plus de chance de croiser des " petits amis " se tenant par la main, gambadant gaiement dans la nature, habillés d'une simple couche de bronzage sur leur peau; sans être des loups, ils ont souvent l'habitude d'être un peu jaloux, ce qui laisserait le chemin libre à notre héros du conte.