LES FAUCONS DE ''de CARUFEL''

 

Article de Michel Bourassa

 

 

Rassurez-vous dès le départ, ces faucons ne sont pas une nouvelle espèce ni une autre race d'oiseau, mais tout simplement des Faucons émérillons, ayant décidé de s'établir sur cette rue et au coin de la rue Saint-Louis. En réalité, c'est un couple qui arrive au printemps 2004 dans ce secteur de la municipalité et prend possession des environs en commençant par un énorme sapin afin d'y nicher; c'est à partir de cet instant que le brasse camarade commence.

 

Dès que les jeunes, au nid, quémandent leur part quotidienne de nourriture, les parents émérillons attrapent, un à un, presque tous les oiseaux avoisinants aux mangeoires et ce, sous le nez des propriétaires des terrains, ce qui était moins apparent avant la naissance des ''petits''; les deux espèces qui écopent le plus sont le Chardonneret jaune et la Mésange à tête noire. Lorsque les fauconneaux savent voler quelque peu, ils se déplacent d'une antenne de télévision à l'autre afin de prendre de l'assurance, sans nécessairement se rendre sur celle du vendeur d'assurances ( à peine à 20 mètres ); ainsi ils passent certaines heures à dormir, couchés sur ces perchoirs modernes.

 

Les parents, de leur côté, cherchent de la bouffe un peu partout, soit dans les gouttières de maisons, sur les pierres des patios près de celles-ci et encore aux mangeoires dans les cours, toute cette activité faite sous les cris répétés et sans fin des deux jeunes affamés. L'épouse d'un propriétaire de ces domiciles s'impatiente face à cette situation cacophonique inhabituelle et a très hâte que la famille parte. Un beau matin, le calme est revenu sur la rue de Carufel, car nos quatre Faucons émérillons ont quitté, au soulagement de tous.

 

Ce quartier est réputé pour l'effervescence aviaire car, il y a deux ans, un couple de Petites Nyctales a élevé une descendance dans un autre conifère et a causé autant d'ennuis que les faucons et de la même manière; donc, ce n'est pas une première.

 

À cet endroit, il y a parfois des surprises car les mangeoires de cet environnement auraient reçu la visite, selon les détails donnés, d'un Pic à poitrine rouge ( ruber ), grande possibilité, vu l'observation d'un Pic à ventre roux, un peu plus tard, sur la rue Conrad-Gugy.