Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                                  PALPITANTE AVENTURE

 

                                                                    Texte de Michel Bourassa

 

 La nuit du 4 mars 2016 permet la réaction en chaîne de mes neurones en offrant au cerveau un rêve des plus captivants tout en épuisant quelque peu mon corps à son réveil et le voici dans ses éléments les plus intéressants.

 

Le premier instant s’identifie à une intersection de rue, à laquelle tourne à droite le véhicule me transportant et conduisant sur un chemin de terre, sosie d’antan de la rue Royale-Nord de Louiseville. Cette petite route cahoteuse est côtoyée d’abords d’herbes desséchées parsemées sur laquelle route des gens habitant ce dit milieu se promènent. Le climat est humide et dans cette fraîcheur, le conducteur du petit camion de mon transport s’arrête pour me laisser descendre afin que je fasse le reste du parcours, car nous somme en face d’un cul-de-sac.

 

À peine traversé la route en passant devant le véhicule, les quelques pas suivants m’amènent devant un lac improvisé par la supposée fonte des bancs de neige, les vestiges de ces dits bancs paraissant encore sur les rives formées par le large espace occupé par l’eau. Dès lors, au premier regard, un spectacle de toute beauté s’offre à mes yeux et l’inattendu rend ce moment encore plus magique! Plusieurs canards pataugent, volent ou se reposent dans l’environnement immédiat et la couleur des individus aviaires est le premier facteur du ravissement ressenti, car certains barbotteurs ressemblent à des hybrides de Canards branchus et de Canards d’Amérique, de Canards pilets et de Sarcelles d’hiver, ou encore, d’Arlequins plongeurs et de Canards mandarins; étrangement, certains spécimens empruntent le visage du Phalarope à bec étroit et du Phalarope de Wilson.

 

L’intense activité de cette sauvagine est remarquable et l’éblouissement s’amplifie avec le passage d’un voilier d’une quinzaine d’oies au plumage bleu azur, féerie unique du moment. Mais l’extase de ces images de cartes postales s’estompe assez rapidement lorsque mon aura du songe se dirige vers le terrain fortement accidenté, présentant une chaloupe soudainement apparue sur l’eau où la vie aviaire a malheureusement quitté dans la plus grande discrétion, avec un silence s’y joignant pour apporter une atmosphère des plus austères.

 

Sans avertissement, je me retrouve dans cette embarcation et je longe cette rive escarpée en ramant lentement et voyant des personnes déambulant au chemin parallèle de cette dite rive, ce sans se préoccuper de ma présence un peu plus bas et à proximité d’elles. Instantanément et sans connaître le pourquoi, je reviens sur mes pas, car je suis maintenant avec ces dites gens, mais dans le fameux rivage rocheux des plus dénivelés et même dangereux, dans lequel je circule lentement en évitant les obstacles; c’est à ce moment que je remarque la chaloupe maintenant coulée et laissant seulement voir un de ses flancs, le reste étant complètement submergé.

 

Cette scène est la dernière offerte à mes méninges, car le réveil arrive à cet instant, ce dans une certaine lassitude ressentie par mon être à son lever. Je suis heureux quand même de ce passage onirique lors de mon sommeil.