UNE PROLIFIQUE COUR

 

                                                      Texte de Michel Bourassa

 

En ce 17 avril 2016, soit un beau dimanche ensoleillé, mon parcours d’observation des oiseaux m’amène dans la cour arrière du domicile et, à la rive opposée de la rivière, un couple de Sittelles à poitrine blanche se fait la cour et se coure à la base d’un jeune érable, ce tout près du sol tout en tournant autour.

 

Continuant à épier cette activité amoureuse aviaire, un oiseau brun fouille dans les feuilles mortes à quelques pieds seulement et il ressemble à un Bruant chanteur, mais un léger doute s’installe dans ma tête tout en voyant cet individu ailé voler un peu plus loin, au ras du sol pour se retrouver dans des petits vallons rocheux recouverts d’humus : l’ayant bien suivi, je le retrouve, mais avec de la difficulté à l’identifier dû aux branches et les dénivellations du terrain. Enfin, il se dégage et mes doutes se confirment car ce n’est pas un Bruant chanteur, mais plutôt un Bruant fauve!

 

Avant de rattraper ce Bruant fauve avec mes jumelles, il s’était promené dans les dites dénivellations pour déranger un autre oiseau brun, encore plus petit, et je le repère dans mes recherches de nouveaux spécimens; lui aussi commence à jouer le petit jeu de cache-cache dans les « baisseurs » et le contournement des arbustes; il se décide à se présenter le bec et il me laisse l’admirer comme un magnifique Troglodyte des forêts dans toute son énergique splendeur printanière. Précédemment, lors de la promenade dans mon secteur, un Roitelet à couronne dorée, mon premier en 2016, avait signalé sa présence en butinant les bourgeons des érables avec son comportement de bourdon.

 

Une excellente sortie ornithologique pédestre, mon vélo ayant rendu l’âme hier après-midi!... Vive les oiseaux et l’exercice!