DIVERS JEUX ET SPORTS À YAMACHICHE, 1

 

                                                      Texte de Michel Bourassa

 

Ce texte va comprendre tous les jeux et sports pratiqués sur le territoire de Yamachiche, autant par des participants de la municipalité que de l’extérieur. Les sources proviennent d’archives personnelles, de souvenirs du passé répertoriés d’amis et des participants de ces sports, du livre de J.-Alide Pellerin, historien, « Yamachiche et son Histoire » et de la collection André Desaulniers pour photos, entre autres.

 

1885 à 1905 : Courses sous harnais, en sulky, principalement au lot 703 de Léon.-L Desaulniers et plus tard, au « rond de courses » du Coteau du Canton, lot 560 de Dionis Girardin. Louiseville, St-Barnabé et Pointe-du-Lac possédaient aussi leur propre terrain de courses et les vedettes du temps de Yamachiche, soit Joseph Delisle, Trefflé Delisle, Napoléon Benoît, Honoré Milot, DR L.-O. Maxime Bellemare, Xavier Labonne, Adolphe Fréchette, Jean-Bte Fréchette, Napoléon Lapointe et Eugène Lemire, se signalaient sur ces dites pistes extérieures.

 

Début 1900 : Tir de la Toupie de bois, un jeu pratiqué par les gens des premières années de 1900, lequel jeu consistait à faire tourner une toupie en bois le plus longtemps possible. Ce dit jeu est tombé dans l’oubli dans les années 1950.

 

1900 à 2016 : Les glissoires ont toujours été populaires et la première archivée est celle de 1899, construite au bout de la rue Saint-Louis par le maire Geo.-Félix Héroux et son fils Arthur et d’une hauteur d’environ 15 pieds. La seconde glissoire publique fut érigée en face de l’Hôtel Bellevue en 1924 ou 1925, soit à l’emplacement de l’ancien Restaurant « Le Minois », laquelle glissoire était très fréquentée par les citoyens, en toboggan ou en traîneau à neige. Pendant ce temps, les jeunes des rangs glissaient dans les côtes de ruisseaux ou de rivières.

 

Le collège de Yamachiche a lui aussi eu quelques glissoires, au fil des ans, et parfois, malgré l’interdiction de le faire, certains téméraires la descendaient en patins! Quelques-uns ont effectué de mémorables chutes qui laissaient des traces sur le corps!

Le couvent, grâce au dévouement d’Antonin Lesieur, surnommé affectueusement « M. Lesieur », a possédé sa propre glissoire pour les filles de cette institution de Yamachiche et était très appréciée par les utilisatrices. En 2016, il y a encore une glissoire pour les jeunes, ce dans la cour du terrain de jeux, à proximité du terrain de baseball, sur la rue Sainte-Anne.

 

Les accessoires de glisse pour les glissoires sont le toboggan, la traîne sauvage, le traîneau et même la jante gonflée de pneu d’auto et depuis les dernières décennies, la carpette et la soucoupe de plastique; pour les plus audacieux dans une longue et haute glissoire, il y a aussi la luge. Le port du casque protecteur est de mise.

 

La raquette : Avec nos hivers, ce moyen de transport existe, et a d’ailleurs toujours existé, car il est celui le plus pratique à utiliser afin de passer partout, même s’il y a beaucoup de congères. Des débuts de la colonie jusqu’à aujourd’hui, les trappeurs ont réussi à gagner leur vie grâce à cet équipement essentiel pour aller en forêt. Maintenant, la motoneige remplace les raquettes, mais pas totalement, car il y a certains endroits accidentés inaccessibles et les dites raquettes jouent leur rôle adéquatement lors de ces moments. Comme sport, la raquette est excellente pour améliorer sa forme physique en augmentant la qualité de son cardio.   

 

Tir au poignet : Cette compétition, entre hommes principalement, a toujours existé, mais sans jamais devenir une activité sportive très populaire, demeurant entre amis, occasionnelle et à faible participation, sans être nécessairement publique.

 

Souque à la corde : Fin 1800 et début 1900, une activité sportive souvent pratiquée lors d’événements festifs, lors d’un lancement de défi, ce qui mettait de l’ambiance en ces occasions, le tout dans la camaraderie et la joie. Par la suite, ces compétitions de démonstrations de force diminuèrent pour tomber dans l’oubli.

 

Levée de la brouette : Ce sport de démonstration de force se pratiquait jadis sur les fermes de la campagne lors de festivités estivales, ce entre les hommes forts de la municipalité rurale. Peu de temps après l’ouverture du gymnase de l’école Omer-Jules Desaulniers de Yamachiche (1978), soit entre 1979 et 1982, au moins une compétition de levée de brouette a eu lieu, à laquelle plusieurs participants de la localité et d’ailleurs ont participé, ce devant une foule remplie de curiosité et d’admiration devant les lourdes charges levées et la distance réglementaire parcourue pour être éligible à la grande finale. Le physique, notamment la grandeur des mains, aidait considérablement pour tenir les manchons de la brouette (je le sais, j’ai essayé avec mes petites mains!).

 

Jeu de Fers : Ce jeu consiste à entrer des fers à cheval dans un poteau de fer, situé à plus au moins trente pieds de distance l’un de l’autre car, souvent, ça se joue en équipe; ce dit jeu a toujours été des plus populaires pendant toutes les années 1900, surtout à partir de 1920. À partir des années 1940, les frères Bernard et Maurice Pellerin ont été des promoteurs de ce jeu dans Yamachiche par l’organisation de certaines compétitions jouées avec des participants de Yamachiche et lesquelles avaient lieu sur le terrain des dits deux frères. Le jeu de fers était le jeu idéal lors de fêtes familiales ou tout autre rassemblement à caractère récréatif et festif; les principaux avantages de ce jeu, pouvant être joué n’importe où, sont la rapidité d’installation, le peu d’espace requis sur le choix du site et le coût modique de l’équipement.

 

Jeux étudiants : Pendant toutes les années où les Frères des Écoles Chrétiennes et les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame ont été présents et présentes, les élèves ont pu pratiquer plusieurs activités sportives et récréatives et en voici quelques-unes ci-dessous.

Le jeu du drapeau était un des favoris, tout comme le ballon-chasseur. Un autre sport, surtout pour les garçons, était le ballon à coup de pied, maintenant très populaire et s’appelant soccer; il y a eu un peu de « touch-football », mais ce n’était pas trop populaire.

 

Pour les filles, le patinage de fantaisie, actuellement appelé le patinage artistique, était une activité pratiquée par certaines sur la patinoire du couvent et, en quelques occasions spéciales, les « gars » du collège avaient le droit, pour une fois, de se rendre dans la cour de ce dit couvent pour assister à une démonstration de ce patinage; les sœurs Marcotte, Léonie et Carmen, ont notamment démontré leurs grands talents en ces occasions. Le patinage libre du dimanche soir, ce à la patinoire du collège Sainte-Anne de Yamachiche, a obtenu  la ferveur de plusieurs paroissiens durant plusieurs années, et encore en 2016, d’ailleurs. Les filles du couvent Notre-Dame de Yamachiche occupaient régulièrement leur patinoire dans les années 1950 et 1960. La corde à danser et la marelle, soit un jeu de carreaux sur le sol, étaient pratiqués comme jeux par les filles surtout, mais à l’occasion, les « gars » s’y adonnaient, particulièrement la corde à danser, ce pour la mise en forme.

 

Le Ballon-volant (volleyball) était pratiqué sur le terrain de tennis en certaines occasions mais n’a jamais été très populaire. Il en est de même pour le Ballon-panier (basketball), lequel sport se pratiquait surtout à l’automne par les pensionnaires du collège; le Ballon-panier a été joué dans le gymnase de l’école Omer-Jules Desaulniers dans les années 1980 et y est probablement encore joué par certains. Un autre jeu, le Ballon au poing, un ballon attaché à une barre et faisant le tour de celle-ci, était frappé par deux joueurs, un de chaque côté et le premier qui ratait, perdait et laissait son tour au joueur suivant. Aussi, il y avait des balançoires simples et des doubles ainsi qu’une échelle suspendue.

 

D’autres jeux, plus secondaires, étaient populaires à cette même époque des années 1950, autant au collège qu’à la maison, comme le yo-yo que l’on pouvait faire « dormir » et même y faire exécuter d’autres prouesses lorsque l’on avait les habiletés nécessaires. Les billes (les allées)  et les marbres avaient aussi la cote auprès des jeunes, autant en les entrant dans un trou qu’avec une grosse bille que l’on tentait de frapper afin de ramasser toutes les billes lancées auparavant. Un autre jeu intéressant se pratiquait sur un mur en y lançant des cartes de hockey, de baseball ou de lutte et dès qu’une carte tombait sur une carte au sol, le participant l’ayant projeté sur le mur gagnait toutes les cartes.

 

Les « pichenottes » : Le jeu de « pichenottes » a toujours été joué par plusieurs gens de Yamachiche, souvent dans des établissements publics, ce depuis 1920, et certains citoyens possédaient leur propre table de jeu. L’événement le plus mémorable fut sans contredit le tournoi du 17 avril 1952 organisé par les Chevaliers de Colomb de Yamachiche, à leur salle de la rue Nérée-Beauchemin. Devant plusieurs membres Chevaliers et leurs amis, la Philharmonique Sainte-Anne et la Société St-Jean-Baptiste (ayant comme joueurs Roger et Roch Desaulniers, Émile Villemure et Réal Ricard) affrontèrent Roméo Lamy, Roger Milot, Bertrand Milot et Marcel Paillé, les représentants des Chevaliers; après une chaude lutte, les Chevaliers de Colomb ont été les grands vainqueurs.

 

Boxe : Dans les années 1950, ce sport n’a jamais été structuré à Yamachiche, mais en certaines occasions, des jeunes se frappaient avec des gants, et parfois même, à poings nus, avec des règlements improvisés, soit ne pas frapper le visage : une activité un peu dangereuse!

 

Jeu de poches: Ce jeu dont il faut entrer des sacs de sable dans une boîte de bois fermée  avec des ouvertures rondes numérotées, donnant ledit nombre de points de l’ouverture au joueur qui y entre le sac lancé, a été et est encore joué dans les divers mouvements et associations. Ça prend une certaine dextérité pour exceller à ce jeu auquel tout le monde peut participer. Le baseball-poche est une autre version de ce jeu.

 

Jeu de dards : Les dards demandent une certaine habileté manuelle et demande de la concentration afin d’avoir une régularité dans les résultats. À plus ou moins 8 pieds de la cible, tout le monde peut pratiquer cette activité de précision et se joue autant à la maison que dans les lieux de compétitions, soit les bars sportifs et les organisations communautaires. L’Hôtel Bellevue possédait son jeu de dards dans les années 1970.

Des joueurs de Yamachiche, comme Luc Bordeleau et quelques autres, évoluaient dans une ligue d’un Bar de Pointe-du-Lac.

 

Le croquet : De 1950 à 1960, le jeu de croquet  a connu ses heures de gloire dans ces années, avec Armand Milot comme promoteur et organisateur; une quinzaine de membres actifs se regroupèrent et après quelques années intéressantes de la pratique de ce sport (consistant à faire passer une boule dans des anneaux de fer avec un maillet, ce sur un terrain de terre ou sable durci), Armand Milot décida de construire une bâtisse recouverte chauffée et éclairée pour abriter le terrain de croquet dont l’ouverture a été faite le 17 juin 1954. À partir de ce moment, le croquet pouvait se pratiquer dorénavant à l’année longue et en jouant contre Trois-Rivières et le Cap-de-la-Madeleine, entre autres, l’équipe « Armand Milot » remporta plusieurs trophées. Le maillet employé par les joueurs était souvent fabriqué par un citoyen de Yamachiche, soit l’habile Maurice Bourassa, possédant un tour à bois.

En 1955, les Chevaliers de Colomb de Yamachiche sous la gérance de J.- Armand Pellerin, possédèrent à leur tour un terrain de croquet installé au premier plancher de leur bâtisse, ce pour leurs membres. Ce jeu de croquet fut défait en 1957 pour servir de chapelle, résultat de l’incendie de l’église de Yamachiche le 11 juillet de cette dite année. Après ce changement de vocation du local C. de C.,  le croquet a décliné et abandonné, si ce n’est le terrain privé de Paul-Aimé Lacerte, lequel était situé vers l’extrémité de la rue Gérin-Lajoie, soit à l’emplacement actuel du terrain de tennis de Fernand Sylvestre.

À noter que le croquet a débuté vers 1835 à Yamachiche et pour plus de renseignements, voir le texte de la page 600 du livre « Yamachiche et son Histoire », de J.-Alide Pellerin.

 

Jeux du Québec : Quelques jeunes athlètes amateurs de Yamachiche se sont signalés dans diverses compétitions, dont Denis (Charles) Trahan à la course à pied, Louis Carbonneau, au tir à l’arc vers fin 1970 et Sébastien Mailloux, en 1991, au badminton pour la Mauricie et remportant la médaille d’or.


DENIS (Charles) TRAHAN, course à pied.  

 

                                                               À SUIVRE :

 

                               Texte 614, Divers Jeux et Sports à Yamachiche, 2