HIBOU MOYEN-DUC

 

                                                             Texte de Michel Bourassa

 

Le 20 janvier 2016, le téléphone sonne vers les 7h 30 pour m’inviter à aller voir une espèce rare de hibou, soit le Hibou moyen-duc, vu la veille au Parc de Pointe-des-Prairies, à Pointe-aux-Trembles; comme je suis toujours à la recherche de nouvelles sortes d’oiseaux jamais vus de ma part au Québec, j’accepte sans hésiter cette invitation de dernière minute, étant déjà prêt de toute façon à me rendre au A&W de Yamachiche pour aller rencontrer mes amis du matin; le rendez-vous est à cet endroit pour le départ vers la région de Montréal.

 

Nous sommes trois à nous diriger vers cet endroit, où nous espérons voir au moins un des deux spécimens observés la veille. Au moins trois Buses à queue rousse et quelques Corneilles d’Amérique sont retracées pendant le voyage sur l’autoroute. Arrivés à destination et après avoir vérifié que nous étions au bon site, nous observons les mangeoires des lieux, près de l’entrée, pour y repérer plusieurs Bruants hudsoniens, sept Cardinaux rouges, des Mésanges à tête noire, deux Juncos ardoisés et une dizaine de Chardonnerets jaunes, entre autres. Sans trop où s’orienter dans le principal sentier du parc, la rencontre de quelques photographes, ayant déjà trouvé nos strigidés, nous facilite la tâche par les informations exactes de l’emplacement de ceux-ci, soit dans une épinette géante, et ils sont trois en plus!

 

D’un pas accéléré, noua arrivons rapidement à notre objectif, où plusieurs observateurs et preneurs de clichés s’en donnent à cœur joie, car les trois Hiboux moyen-ducs sont toujours dans la plus haute partie de l’épinette et assez bien dissimulés, même si la possibilité de les identifier est là. Mes deux amis photographes prennent les meilleures photos possibles dans les circonstances, soit par une lumière inadéquate pointant vers le Hibou moyen-duc dégagé et par la difficulté de voir en entier les deux autres, lesquels sont encastrés dans les ouvertures ombragées de l’épinette.

 

Pendant ce temps, je scrute les environs avec mes jumelles et je retrace une trentaine de Jaseurs boréaux, en plus d’un Grimpereau brun, quelques instants plus tard, ce sous un soleil radieux et réconfortant et avec un mercure idéal dans cet hiver exceptionnel. Après avoir mangé à un restaurant du coin, nous revenons un peu plus tard pour de nouveaux clichés  de meilleure qualité, laquelle est recherchée par mes deux copains de voyage, ces derniers souhaitant voir le soleil mieux orienté vers nos fameux « moyen-ducs »; j’en profite pour aller à quelques centaines de mètres de l’arbre servant d’abri aux hiboux, ce afin de côtoyer la Rivière-des-Prairies, sur laquelle je veux trouver des goélands; mon vœux est exaucé avec la vue de cinq Goélands argentés et de deux Goélands marins, en plus d’apercevoir dans un arbre, au loin, un Pygargue à tête blanche : mission réussie de ma part!

 

Pendant notre séjour de quelques heures dans le Parc Pointe-aux-Prairies, nous avons renoué d’amitié avec plusieurs amants des oiseaux qui fréquentent régulièrement Pointe-Yamachiche et au milieu de l’après-midi, lors de notre retour, nous étions ravis de notre périple, ayant eu, ce pour chacun de nous, une première à vie avec cette espèce rare et difficile à trouver, soit le Hibou moyen-duc. Ça aurait été bien d’en « dénicher » un des deux du 19 janvier, mais en observer trois : quelle chance!