Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                    PARULINE À FACE BLANCHE 

 

                                                          Texte de Michel Bourassa

Le 4 janvier 2016, dans une deuxième nuit en peu de temps, un rêve bien accueilli se présente dans ma tête et il n’y restera pas longtemps! En effet, un arbre, dans sa force de l’âge, débute son évolution printanière en montrant des bourgeons, lesquels sont en train d’ouvrir et même à voir poindre une feuille pour certains d’entre eux.

 

Après avoir vu ce feuillu presque dénudé, soit à peine sorti de son apparence d’hiver, un oiseau entreprend une élégante marche sur le plancher de la branche inférieure et maîtresse dudit feuillu, lequel oiseau emprunte pour un instant l’identité de la Sittelle à poitrine blanche, ce dû au comportement similaire, principalement par son port de tête.

 

Mais il n’en est rien, car au second regard, cet individu aviaire, malgré sa gorge et son dessous entièrement blanchâtre, ne correspond pas à la sittelle, d’autant plus que son dos possède les couleurs de la Paruline rayée et que son bec n’est pas légèrement courbé.

Par contre, à sa tête, la disposition du blanc et du noir sur la calotte est presque une copie de la face de l’Hirondelle à face blanche, avec la petite tête arrondie et le bec court en moins! Même s’il est facile de prendre ces informations, car la Trinité des caractéristiques de ce phénomène aviaire le représente dans un temps comme une Sittelle à poitrine blanche, dans un autre temps comme une Paruline rayée et aussi, l’espace d’un instant, à une Hirondelle à face blanche, ça demeure vraiment un mystère, soit une situation impossible à résoudre dans ce songe.

 

Le réveil arrive dans les secondes suivantes et la première réaction en fut une de réelle satisfaction, car un tel spécimen dans le monde des oiseaux ne peut être observé que dans un songe : quelle faveur reçue de la vie active de mon cerveau! Cet oiseau en est probablement un que je vais admirer dans une autre vie; du moins, je peux en rêver!