Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                             Le TÉTRAS NOIR

 

                                                       Texte de Michel Bourassa

Dans le sommeil de la nuit du 22 décembre 2015, un rare songe dans cette dite année vient s’ingérer dans le calme déjà installé dans mon cerveau, ce pour l’obliger à se concentrer sur des premières images tellement floues qu’il va très peu s’en souvenir lors de mon réveil. À tout évènement, il a saisi quelques bribes de ces dites images, soit de voir dès le début, un observateur m’accompagnant sur une courte passerelle avec rampes qui traverse un ruisseau d’une largeur respectable, laquelle se change en trottoir de bois un peu plus large surplombant un genre de marécage asséché et menant vers un rivage quelconque d’un petit marais à eau peu profonde et des plus claires, dans laquelle eau les enfants peuvent patauger.

 

Même avec de l’activité humaine, certains canards reposent sur la surface liquide, à l’écart, et aussi, certains petits oiseaux de rivage fouillent dans le sol de la rive, à proximité, sans pour autant avoir la possibilité de les identifier, dû à l’ambiguïté du rêve; en revenant sur nos pas, soit vers la passerelle qui conduit à un petit escalier qui permet de nous rendre à un autre cours d’eau plus large, nous rencontrons plusieurs personnes énergiques, dont des enfants, montrant l’importance de ce site de plein air, le tout se passant dans la bonne humeur sous un magnifique soleil et une léger vent rafraîchissant!

 

Rendu à quelques mètres seulement de l’eau, à l’apparence d’un petit lac intérieur encastré, notre marche lente nous mène parallèle à ce dit lac, pour immédiatement nous offrir quelques limicoles du style de Bécasseaux semipalmés ou Bécasseaux à croupion blanc, à une distance encore trop éloignée des spécimens présents afin d’y mettre un nom précis. À ce moment, à droite de ces oiseaux de rivage, un plus gros surgit de nulle part et il est autant impressionnant qu’énigmatique! Après notre analyse de cet étrange limicole noirâtre se promenant près de l’eau et avançant parfois vers nous, pour immédiatement reprendre son trajet de va-et-vient au rivage, il est évident que c’est plutôt une sorte de tétras à l’allure d’un Bécasseau maubèche (en plus imposant) avec le bec de ce dit bécasseau. Ce genre de tétras est entièrement noir et lorsqu’il ose gonfler sa poitrine, un creux très accentué se remarque au centre de celle-ci et le rend très majestueux, tel le Tétras du Canada.

 

Nous étions à la recherche d’une autre espèce de limicole, mais le manque de clarté du début du songe a empêché de m’en souvenir; ce n’est pas grave, car les raretés d’un rêve ne comptent pas dans notre liste annuelle d’observation, d’autant plus que mon ami ornithologue ne s’en offusquera pas, car il ne le saura jamais!