Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                  UN ÉTOURNEAU ORIOLE

 

                                                    Texte de Michel Bourassa

 Un rêve s’immisce dans ma tête vers la quatrième heure du 23 septembre 2014 et le sujet concerne évidemment les oiseaux. Je me retrouve dans une ambiance de fête aux abords d’une piscine d’un côté et de l’autre, d’un jardin d’eau des plus agréables à côtoyer et surtout à admirer. Tout en appréciant chacun des moments de cette rencontre amicale entre amis, je regarde attentivement ledit jardin d’eau et ainsi remarquer certains détails intrigants.

 

        Celui-ci, d’une taille assez modeste, contient des éléments intéressants comme une première section de végétation comprenant essentiellement des joncs et des herbes sauvages à tiges fines, pour subitement se changer en un aménagement composé de plusieurs espèces de fleurs de plates-bandes; naturellement, ce décor floral se trouve au centre de ce jardin d’eau, soit sur un îlot. Mon regard fixé continuellement vers cet endroit, mes yeux repèrent quelques mouvements aviaires, lesquels s’identifient à des Bruants à gorge blanche, des Bruants chanteurs, quelques Carouges à épaulettes et deux Étourneaux sansonnets, soit rien de bien excitant pour tout observateur le moindrement expérimenté, mais la situation va soudainement changer!

 

         Immédiatement après la vue des deux étourneaux, un troisième surgit des herbages et au profil d’étourneau, cet oiseau me subjugue par ses couleurs et la répartition de ces dernières sur son corps. Tout en ayant la forme de l’étourneau, il a les couleurs de l’Oriole de Baltimore, soit l’orangé et le noir, en presque totalité; le noir est à la tête, le ventre et le dos, tandis que l’orangé se retrouve sur les ailes, le cou, la gorge, le croupion, les sous-caudales (le dessous de la queue) et la queue : vraiment original et spécial comme spécimen de la gent ailée! Cette espèce est un genre d’étourneau oriole et est des plus magiques.

 

       Ce segment du songe se termine brusquement pour me transporter vers une route gravelée, semblable à la rue Gélinas, soit anciennement « La Bezote », et amener à ma vue sept Plectrophanes des neiges, lesquels cherchent leur nourriture sur les accotements en voletant d’un bord à l’autre; encore là, rien de bien extraordinaire, avec ces oiseaux d’hiver connus de la majorité des ornithologues, si ce n’est que ça ne correspond nullement avec l’aménagement du jardin d’eau du début, car ce n’est pas la même saison! 

 

      Une autre invraisemblance survient illico avec des déchets de table (pelures de patates, queues de carottes, écailles d’œufs, feuilles de choux et autres) répartis aux abords de la route, soit sur tout le parcours des plectrophanes, et même s’ils sont enlevés par une invisible intervention quelconque inexplicable, ces dites ordures reviennent  et reprennent leurs droits en s’accumulant sans cesse : des plus étranges!

 

       Dès cet instant, les manifestations oniriques disparaissent et me ramènent à la réalité par le réveil; tout de même original comme songe.