MON VILLAGE EN MOTS
Texte de Michel Bourassa
Yamachiche contient un passé de richesse, Et ses historiens, en écrits et en gestes, Ont su l’accompagner dans tous ses âges.
De la maison de mes premiers pas, De chaleureux souvenirs résistent, Dont celui des excellents repas, Ce qui rend quelque peu triste!
De la rue de mes premières années, Les amis et les jeux refont surface, Des jours, parfois, à me ramener, Afin d’apprécier un passé fugace.
Du kiosque des concerts de la fanfare, La musique rassemblait les citoyens, Et près de l’église, symbolique phare, Les enfants, endimanchés, étaient bien!
Impressionnantes les dignes processions! À la Fête-Dieu, pour le trajet du Reposoir, Et à la Sainte-Anne, pour sa vénération, Flambeaux allumés, avant la fête du soir.
Dans les rues de la « Côte » et du village, Le défilé de la Saint-Jean se déroulait, Aux fastes chars, riches en personnages, Et applaudis par une foule en chapelets.
De la prospérité des commerces, Des plus variés à chaque détour, Aujourd’hui, quasi rien il en reste, Laissant des regrets de ces jours.
Les arrivées de trains à la gare Et celles d’autobus chez Bourassa Attiraient nos jeunes regards, Et les Yamachichois aimaient ça!
Toute corvée au jour d’un malheur Devenait une normalité sans condition Et la loi du retour, celle du cœur, Revenait ailleurs, par solide tradition.
Des souvenirs du Collège et du Couvent, Il en reste les amitiés, souvent perdues, Soit par le décès, soit par l’éloignement, Ou tout simplement par l’oubli indu.
L’éveil des sens à l’adolescence Ouvrait la porte d’un autre monde, Celui des sorties sans importance, Ou au contraire, des plus fécondes.
La nostalgie des feux d’artifice d’hier, Toujours présente dans chaque mental, Laisse place à ce qui rend des plus fiers, Soit à l’attendue fête familiale amicale.
Le récent et nécessaire marché public, Rapidement, a reçu ses lettres de noblesse, Ce grâce aux producteurs qui s’impliquent, Avec des produits frais, une richesse.
L’animation du parc Marguerite-Bourgeois, Passe par les jeux des enfants, sa mission, Par les spectacles d’artistes à belle voix, Et par les chants de Noël, en toute passion.
Le bénévolat y pousse comme des fleurs Lorsque toute occasion le demande Et en tout temps, nul ne compte les heures Pour remplir le carnet de commandes.
Les maisons rouges et ses martinets, Alliés aux stylisés lampadaires verts, Donnent un spectaculaire cachet À la rue Sainte-Anne, même en hiver.
Notre Yamachiche, comme cher village, A toujours été un lieu de prédilection Et chacun de ses souvenirs mis en page Sera marqué d’un sceau de distinction.
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