ABSENCE DU MOQUEUR

 

                                                         Article de Michel Bourassa

 

Dans le milieu des années 1990, le Moqueur polyglotte était un oiseau plus abondant dans le secteur de Yamachiche qu’aujourd’hui, en 2013; en effet, ce mimidé, de la grosseur d’un Merle d’Amérique, se retrouvait à l’automne et ce, à partir de novembre. Il y en a un qui a passé le mois de décembre et le début de janvier, ce dans ma cour, à se nourrir de gras animal, de maïs cassé et de graines de tournesol; pas difficile ce moqueur, car lorsque l’on a faim, il faut se contenter de ce que l’on a!

 

          Mais plus de Moqueur polyglotte dans les premières années de la décennie 2000 et il nous a fallu se rendre dans la ville de Trois-Rivières, soit dans le secteur des rues du port, pour en retrouver, ce en 2006 et 2007, notamment. Cette espèce d’oiseau nichait dans cet environnement, aux arbres des  abords des rues. Une fois repéré, il était facile de le retrouver, car c’est un moqueur qui devient très actif après l’éclosion des œufs, ce pour nourrir la progéniture.

 

        Encore une fois, il s’est passé quelques années avant d’en recenser d’autres et cette fois, ce fut dans le parc industriel de Bécancour, en 2010 et depuis ce temps, le Moqueur polyglotte est régulièrement observé à chaque saison estivale puisqu’il y nidifie. Par contre, à Yamachiche, il vient sporadiquement faire son tour, soit au printemps, soit à l’automne, lors de la migration, mais il ne fait que passer, comme il est dit dans la chanson! Malheureusement, car ce mimidé est très intéressant à entendre chanter, avec des vocalises mélodieuses et parfois imitant les autres oiseaux, une de ses spécificités comme espèce.

 

        Un autre moqueur, même s’il est vu un peu plus souvent dans le secteur de Yamachiche, est le Moqueur roux et il fréquente notre municipalité surtout le printemps, sans toutefois y demeurer longtemps, continuant sa progression vers les endroits boisés de la rive sud et de la région de Trois-Rivières. Ces deux sortes de moqueur sont vraiment appréciées des ornithologues amateurs et le recensement de l’un ou l’autre est toujours un des faits marquants dans une année d’observation. Depuis quelques années, ces oiseaux semblent être plus nombreux et c’est bon signe pour l’avenir

 

           .