Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                LE BEC DE COLIBRI

 

                                             Texte de Michel Bourassa

 

 Si dans le conte des Mille et Une Nuits, la lampe d’Aladin peut satisfaire tous les caprices de celui-ci, par l’entremise d’un génie, en cette nuit du 6 février 2013, le génie de cette fameuse lampe s’est probablement échappé pour, temporairement, s’emparer de mon cerveau endormi et lui faire réaliser en cette occasion un des souhaits aviaires tant désirés au fil des jours et des ans aux innombrables observations. En effet, à peine rendormi après un bref réveil, dès la première seconde, ce petit être imaginaire œuvre pour apporter une image à saveur d’oiseau dans ma boîte crânienne, laquelle image est des plus vivantes.

 

      La magie s’opère immédiatement par l’arrivée rapide d’un pic à la dimension du Pic mineur, lequel ouvre ses ailes à la manière d’un petit rapace, ce dans le but d’atterrir sur un espace pâle à l’apparence d’une table. Ce pic est noir, au dos blanc, et possède une singulière particularité, soit un long bec, soit démesuré en comparaison de sa taille; ce bec impressionnant est aussi arqué, semblable à celui du Colibri lucifer, conférant belle allure et beauté à ce pic unique. L’environnement de cette scène onirique est des plus pures avec une blancheur temporisée par une vague sensation de vapeur dans l’atmosphère du lieu, rendant solennel la présence de ce picidé original, probablement envoyé par le génie de la lampe d’Aladin, en cavale dans le réseau de mes méninges, pour un court instant, rendant celui-ci enchanteur et des plus mémorables.

 

      Ce songe du début de l’aube a été d’une telle concision que la qualité de celui-ci en est encore plus augmentée par le souvenir des détails : à quand le prochain?